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Je vais devoir monter au mât pour régler un problème de lazy bag. Honnêtement, je déteste ça. C’est la première fois que je vais devoir le faire sur ce Vendée Globe. Je me suis entraîné pour ce genre de situation, mais je ne peux pas dire que ça me rassure. Je déteste ça !

Ça va bien ! C’est calme dans le cœur de l’anticyclone. Ça fait quelques jours que j’avance dans 5 nœuds de moyenne. Je fais avec, je patiente, j’essaie de trouver le meilleur passage pour en sortir. Le regroupement de la flotte, ça ne m’arrange pas. Avec un peu de tribord et de bâbord amure, la fin de course ne va pas être évidente pour moi, je ne pourrai pas exploiter 100% du potentiel du bateau. J’aurais préféré démarrer cette dernière tranche avec un peu d’avance !

Quand Clarisse a franchi la ligne, j’étais en train de dormir (rires) ! Je suis tellement fier d’elle. Peu de personnes misaient sur elle et elle m’a bluffé. Elle n’a pas fait qu’un tour du monde, elle a régaté autour du monde. Clarisse a su, une nouvelle fois, repousser ses limites et progresser sur de nombreux aspects, notamment psychologiques. Et elle était encore plus forte cette année ! Je suis ému parce qu’on ne pensait pas qu’elle serait au départ. Ce Vendée Globe, elle le doit à toutes les personnes qui ont cru en elle, mais aussi à tous ceux qui n’ont pas cru en elle et qui lui ont, malgré eux, donné beaucoup de courage. Ça fait 14 ans que je partage ma vie avec elle et elle m’impressionne toujours.