Parfois, il y a des choses qui nous échappent. S’ils avaient envie de passer un bon moment ensemble, pourquoi vont-ils se cailler les drisses au milieu du Pacifique alors qu’ils n’avaient qu’à s’organiser un petit « Secret Santa » entre collègues au coin d’une flamme qui ne serait pas celle du réchaud ? Mais non, visiblement, ils préfèrent se lorgner du coin de hublot, se balancer quelques bons mots à la VHF, le talkie-walkie des marins, et s’espionner à l’AIS, système d’identification automatique décidément un peu trop informé, qui balance vitesse et cap des bateaux avoisinants, pour ne rien rater de leurs derniers rebondissements.
L’ambiance est bien collée-serrée en ce moment sur le Vendée Globe, à commencer par notre tiercé gagnant Dalin-Richomme-Simon - dans cet ordre actuellement, mais comme on l’a vu ces dernières 48 heures, tout peut vite évoluer dans ce trouple explosif ! Mais tout de même, après ses « 36 heures de réparation » dans la soute à voiles, le skipper de MACIF Santé Prévoyance semble décidé à rappeler qu’il souhaitait rester meneur de cette danse endiablée. Un petit 25 nœuds de moyenne sur 24 heures, 594 milles engloutis… Charlie serait-il un peu agacé de cette promiscuité ? Collés à ses bas(ta)ques, Yoann Richomme (PAPREC-ARKÉA, 2e) et Sébastien Simon (Groupe Dubreuil, 3e), n’ont pourtant pas l’intention de le laisser à nouveau filer.
« ça m’a permis de breaker »
La vue est tout autant bouchée pour Nicolas Lunven (Holcim-PRB, 5e), qui s’est coincé un nordiste dans les filets. Moins de 7 milles le sépare en effet de Thomas Ruyant (VULNERABLE, 4e), et on imagine qu’ils ne sont pas les derniers à se galvaniser. De quoi rendre jaloux les petits copains désormais un peu isolés, Jérémie Beyou (Charal, 6e) et Yannick Bestaven (Maître CoQ V, 7e), qui a tout de même réalisé une bonne opération ces dernières 48 heures en se décollant du chewing-gum Goodchild-Meilhat qu’il avait accroché à ses safrans depuis un bon moment ! Le dernier vainqueur du Vendée Globe raconte ainsi l’opération :