Dalin ralenti, Simon tient bon
« On a décidé de faire un sprint au milieu du Pacifique pour savoir qui est le plus rapide ! » Yoann Richomme a une chapka, des gants et des chaussettes chaudes – « il fait très froid » - mais ça ne l’empêche pas d’avoir un large sourire. « Nous avons un joli bord de vitesse sur une mer pas très formée, 20 nœuds de moyenne, des pointes à 35 nœuds… C’est cool et ça va vite », sourit-il. Le skipper de PAPREC ARKÉA a assuré « avoir crié de joie dans le bateau » en se sachant en tête. Mais ça n’a pas duré. Sébastien Simon a pris les commandes en début de journée, bénéficiant du « bon bord », celui où il dispose d’un foil (son foil tribord étant cassé). Et puis Charlie Dalin est repassé en tête en fin de matinée et conserve une légère avance cet après-midi.
« Leurs performances sont similaires sur ce bord-là en attendant de voir le moment où Sébastien Simon passera sur l’autre bord, à bâbord amure », décrypte Basile Rochut, consultant météo du Vendée Globe. Dans cette bataille de chaque instant, les trois skippers s’épient, se filment parfois, se taquinent aussi. « Ça me fait marrer : à chaque fois que j’ai eu Charlie (Dalin), il me disait ‘il faut que je bricole’. Je voyais bien qu’il devait lui manquer une voile ». Le Normand a en effet reconnu avoir « un souci de voile ». Dans une vidéo, il raconte la suite : « C’était un peu compliqué de travailler dans la soute à voile avec le bateau qui avançait à 30 nœuds. J’ai mis 36 heures pour réparer mais ça y est, je suis heureux d’annoncer que MACIF Santé Prévoyance est à 100% de son potentiel ! »