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Louis Duc, 26e du Vendée Globe 2024

Avec noblesse, et dans les règles de l’art ! Voilà comment l’attachant skipper de Fives Group – Lantana Environnement aura bouclé son premier tour du monde en 26e position, à 13h10 ce dimanche, après 91 jours et 8 minutes en mer. Malgré une jolie liste d’avaries sur son IMOCA plus de première jeunesse, le marin normand aura savouré du début à la fin son tour du monde, et résolu avec brio les casse-têtes disséminés sur son chemin !

LES SABLES D'OLONNE, FRANCE - 09 FEVRIER 2025 : Le skipper de Fives Group - Lantana Environnement Louis Duc (FRA) est photographié après avoir pris la 26ème place du Vendée Globe, le 09 février 2025 aux Sables d'Olonne, France - (Photo by Jean-Marie Liot / Alea)
LES SABLES D'OLONNE, FRANCE - 09 FEVRIER 2025 : Le skipper de Fives Group - Lantana Environnement Louis Duc (FRA) est photographié après avoir pris la 26ème place du Vendée Globe, le 09 février 2025 aux Sables d'Olonne, France - (Photo by Jean-Marie Liot / Alea)

Déchirants, ces premiers jours de course ! Pour Louis Duc, qui rêvait de Vendée Globe depuis qu’il a l’âge d’enfiler un ciré, le quatrième jour de ce tour du monde marque déjà un tournant. Dans la descente le long du Portugal, son petit puis son grand spi se déchirent sous ses yeux, le privant d’un outil précieux qui va le brider tout au long de son tour du monde.

Mais qui connaît un tant soit peu le marin normand, 8e de la Vendée Arctique - Les Sables d’Olonne en 2022 et 14e de la Transat Café L’Or en 2023, sait qu’il n’est pas franchement du genre à renoncer. La preuve ultime, c’est cet IMOCA sur lequel il navigue, véritable rescapé ! Après son incendie en 2019, le bateau fait peine à voir, mais Louis Duc l’achète et y voit malgré tout une manière de concrétiser son rêve de tour du monde. Patiemment, il le reconstruit quasi entièrement avec sa fine équipe. Cinq ans plus tard, le voilà à franchir l’équateur en 23e position, le pied sur le champignon ! « La tête à l’envers, le bateau sur les portières ! Du coup, je décale les offrandes pour Neptune à ce soir, ce sera plus calme ! », lance-t-il le moral jovial.

« C’est frustrant mais c’est comme ça »

Forcément, il a le moral, alors qu’il prend vite la tête de son petit groupe dans l’Atlantique Sud, fort de son décalage à l’Ouest. Fin stratège, Louis ne goûte rien tant que ces mille petits réglages à faire constamment pour tirer son bateau à 100 %. Le Normand est aussi connu pour ne pas avoir froid aux yeux, et le montre dès son entrée dans l’Indien, plongeant vers le Sud, dans la baston ! Avant le cap Leeuwin, qu’il franchit en 25e position, il essuiera plus de 60 nœuds ! La nuit suivante, sa barre de liaison du safran tribord casse, ainsi que son support d’hydrogénérateur, l’obligeant à une longue mission bricolage.

Touché mais pas coulé, quatre jours plus tard, le skipper de Fives Group – Lantana Environnement, bat son record en solo sur 24h avec 469 milles avalés et revient sur les premiers de son groupe, arrêtés dans la pétole à l’entrée du Pacifique. La lutte est intense, et s’il prend un temps les commandes, ses fameux spis absents lui manquent terriblement… Un peu frustré, le compétiteur est obligé de prendre son mal en patience !

Après 48 heures dans une tempête que certains ont choisi d’éviter en ralentissant, le Normand fonce vers le cap Horn qu’il franchit en 26e position. Louis est heureux et fier, même si son pilote automatique est désormais limité au mode « compas ». Pas idéal pour la suite par petit temps, et sans pouvoir, encore une fois, avoir la toile du temps. « J’ai pris 5 jours de retard par rapport à ceux avec qui j’étais, c’est frustrant mais c’est comme ça. »

L’envie de repartir, déjà

Mais il reste tout de même quelques camarades pour « se tirer vers le haut », alors vous n’entendrez pas le skipper de Fives Group – Lantana Environnement se plaindre ! Le long des côtes brésiliennes, Louis Duc s’empare de la tête de son groupe, et remonte à la 24e place. De retour dans l’hémisphère Nord, les alizés sont violents, mais Louis, 26e, en approche des Açores et malgré une casse de sa dérive dans les derniers jours de course, continue encore et toujours de mesurer sa chance, et de la partager. « Je ne sais pas quand j’aurais l’occasion de revivre de tels moments, je ne vais pas laisser passer ça. »

Il n’aura pas non plus laissé passer d’autres concurrents, bataillant jusque dans les derniers jours de course pour finir en beauté ce tour du monde tant désiré. A l’arrivée, c’est la joie d’un « bizuth » qui réalise son rêve, et revient – déjà, mais qui s’en étonne – avec l’envie de repartir. 

Sa course en chiffres

Heure d'arrivée (heure française)
Temps de course 91j 00h 08min 48s
Écart au premier 26j 04h 45min 59s
Louis Duc a parcouru les 23 906 milles du parcours théorique à la vitesse de 10.95 nœuds.
Louis Duc a réellement parcouru 28 142 milles à 12.88 nœuds de moyenne.

Temps de passage

Une carte du monde comprenant les points de passage stratégiques du Vendée Globe
  • Équateur (aller) 12j 21h 20min 08s
  • Cap de Bonne Espérance 25j 09h 21min 30s
  • Cap Leeuwin 37j 20h 19min 39s
  • Cap Horn 58j 11h 02min 31s
  • Équateur (retour) 77j 11h 16min 40s

Les temps forts de sa course

  • Bien parti et dans le Top 15, de petits soucis techniques notamment électroniques contraignent le skipper de Fives Group – Lantana Environnement à lever le pied après son passage intérieur DST du cap Finisterre.

  • Petit puis grand spi déchirés ! « J’ai passé 2h, arrêté, à tout ramasser, les morceaux dans l’eau, dans la dérive et en l’air. Le petit spi est réparable, mais il y a du boulot ! »

  • Alors qu’il a pris l’option Ouest pour contourner la pétole au large des Canaries, Louis largue sa bouée météorologique.

  • Passage de l’équateur en 23e position. « La tête de l’envers, le bateau sur les portières ! Du coup, je décale les offrandes à Neptune à ce soir, ce sera plus calme ! »

  • Le décalage à l’Ouest paye ! Dans la descente de l’Atlantique Sud, Louis prend la 22e place, et surtout la tête de son petit groupe.

  • Passage du cap de Bonne Espérance sur une trajectoire très Sud pour éviter le gros de la tempête, Louis est 29e au classement.

  • Début d’Indien très tonique, alors que les dépressions se succèdent et que Louis part au Sud pour raccourcir la route. Le skipper de Fives Group – Lantana Environnement doit affaler sa grand-voile suite à un problème de coinceur encrassé de sel.

  • Passage du cap Leeuwin après des conditions musclées, Louis, 25e, a eu jusqu’à 60 nœuds de vent dans le front. Sa barre de liaison du safran tribord casse, ainsi que le support d’hydrogénérateur.

  • Louis bat son record en solo sur 24h avec 469 milles avalés ! Il cravache fort et revient sur les premiers de son groupe arrêtés dans la pétole à l’entrée du Pacifique, pour en prendre la tête trois jours plus tard.

  • La lutte est intense dans le groupe, même si Louis, privé de spi, voit certains s’échapper. Au point Nemo, il est 25e, à la lutte avec Eric Bellion et Violette Dorange, mais toujours vigilant aux icebergs !

  • Passage du cap Horn en 26e position, après 48 h dans la tempête. Louis est heureux, même si son pilote automatique est désormais limité au mode « compas ».

  • Après un passage venté des Malouines, c’est le calme plat. Sans spi, Louis n’a pas réussi à éviter la bulle anticyclonique, et voit certains concurrents s’échapper. « J’ai pris 5 jours de retard par rapport à ceux avec qui j’étais, c’est frustrant mais c’est comme ça. »

  • Le long des côtes brésiliennes, Louis s’empare de la tête de son groupe, et remonte à la 24e place

  • Deuxième passage de l’équateur, en 25e position.

  • Après des alizés violents, Louis passe les Açores en 26e position, avant de déplorer la casse d’une de ses dérives. 

  • Arrivée aux Sables d’Olonne en XXe position, après XX jours, XX heures, et XX minutes en mer.

Arrivées de Kojiro Shiraishi, Violette Dorange, Louis Duc et Sébastien Marsset

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