Ils participent à la même épreuve – la plus prestigieuse de leur sport –, vivent le même rêve, aspirent à la même finalité (aller au bout) mais chacun vit des réalités bien distinctes. Le vertige pointe le bout de son nez à regarder la cartographie et à constater les écarts : près de 6 000 milles, soit un océan, séparent le leader (Charlie Dalin, MACIF Santé Prévoyance) de la lanterne rouge (Szabolcs Weöres, New Europe) ce qui engendre, forcément, des quotidiens qui n’ont plus grand-chose en commun.
Des écarts stables pour le trio de tête
En tête de course, Charlie Dalin continue de dérouler, lui qui occupe la première place de la course sans discontinuer depuis neuf jours. Bientôt, le skipper de MACIF Santé Prévoyance devra faire face à un front mais il faut visiblement bien plus pour l’inquiéter. Derrière en revanche, ça cravache. Pour l’instant, Sébastien Simon (Groupe Dubreuil) tient bon malgré son avarie de foil (à près de 200 milles) et Yoann Richomme (PAPREC ARKÉA) pointe à 360 milles. Lors de la vacation, Yoann s’accroche solidement malgré un gros planté dans les vagues. Son fauteuil, juché sur ressort, amortit les chocs et il s’en amuse : « c’est le 2e siège le plus cher de l’histoire après celui de Napoléon ». Yoann a donc le sourire avant de débriefer la situation :