L’avarie est donc survenue samedi soir à environ 700 milles du cap de Bonne-Espérance. Szabolcs Weöres évoluait alors en bâbord amure dans des vents de plus de 40 nœuds de moyenne. Après avoir découvert les dégâts, le skipper hongrois a travaillé sans relâche afin de trouver une solution qui lui permettrait de continuer à naviguer en toute sécurité.
« Se retirer maintenant, c’est particulièrement douloureux »
Malgré sa détermination et son ingéniosité, aucune des réparations envisagées n'a permis de stabiliser le gréement. Poursuivre la course aurait été particulièrement risqué, d’autant que ‘Szabi’ a dû faire face à d’autres avaries depuis le départ, à l’instar de dommages significatifs à sa grand-voile et de la perte d’une de ses voiles (A7). Le hauban cassé, dit D2, est une pièce essentielle puisqu’elle soutient l’étai principal. Endommagé, il est donc susceptible d’entraîner la perte du mât dans du vent fort, ce qu’allait rencontrer Szabolcs Weöres s’il s’aventurait dans les mers du Sud.
« Il s’agit d’une des décisions les plus difficiles de ma vie, a déclaré Szabolcs. J'ai travaillé si dur pendant tant d'années pour arriver sur la ligne de départ du Vendée Globe, avec le rêve de terminer cet incroyable voyage autour du monde. Se retirer maintenant, c’est particulièrement douloureux ». Dans un communiqué, son équipe s’est dit « extrêmement fière de la détermination » de Szabolcs au cours de cette aventure. « Sa résilience, son courage et son esprit ont été un exemple pour les marins et les supporters hongrois ». Actuellement, ‘Szabi’ navigue en direction du Cap. Il devrait atteindre le port sud-africain dès demain.