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Sam Goodchild, 9e du Vendée Globe 2024

Ce samedi à 15h03, Sam Goodchild a franchi la ligne d’arrivée aux Sables d’Olonne, concluant son tout premier Vendée Globe après 76 jours, 02 heures et 01 minute de course. Une belle performance pour le skipper britannique de VULNERABLE, qui a su transcender les attentes. Dès le départ, il affichait clairement son ambition : bousculer les favoris et se faire une place parmi les meilleurs. Pari réussi pour ce marin talentueux qui s’est imposé comme l’un des acteurs majeurs de cette édition, enchaînant prouesses techniques, choix stratégiques audacieux et une incroyable résilience face aux épreuves. Il a longtemps bataillé pour la 4e place, démontrant une régularité et une combativité impressionnantes. Mais à moins de 1 000 milles de l’arrivée, tout a basculé avec l’explosion de sa grand-voile en pleine dépression dans l’Atlantique Nord. Cet incident majeur aurait pu mettre un terme à ses ambitions, mais loin de se laisser abattre, il a réussi à réparer son bateau dans des conditions extrêmes. Ce coup du sort a évidemment changé la donne, mais il a continué de naviguer avec la même détermination, jusqu’à franchir la ligne d’arrivée.

LORIENT, FRANCE - 27 SEPTEMBRE 2024 : Le skipper de VULNERABLE, Sam Goodchild (GBR), à l'entraînement, le 27 septembre 2024 au large de Groix, France - Photo Pierre Bouras
LORIENT, FRANCE - 27 SEPTEMBRE 2024 : Le skipper de VULNERABLE, Sam Goodchild (GBR), à l'entraînement, le 27 septembre 2024 au large de Groix, France - Photo Pierre Bouras

Une course révélatrice

« Je suis ce que je suis grâce à cette quête de Vendée Globe », confiait Sam Goodchild avant le départ. Une phrase qui résume parfaitement son parcours et sa détermination. Le Britannique a découvert l’épreuve en 2004 et a orienté toute sa carrière pour s’en rapprocher. Avec des expériences variées sur différents supports – Figaro Bénéteau, Class40, Ultim, Ocean Fifty – et des résultats probants tout au long de l’année 2023, il s’était imposé comme un outsider crédible. Après un démâtage lors de la New York Vendée – Les Sables d’Olonne en juin dernier, il avait su rebondir avec panache. Sur ce Vendée Globe, il a démontré tout son pragmatisme et sa résilience face aux épreuves. Problèmes de pilote automatique, souci de safran, perte de voile d’avant, tempêtes… rien ne l’a détourné de son objectif. Et même lorsque sa grand-voile s’est ouverte en deux, le forçant à recourir à des moyens de fortune – dont ses précieuses 14 cartouches de colle –, il a su transformer cette épreuve en une démonstration de persévérance.

Les moments forts de sa course

Le récit de cette première aventure autour du monde en solitaire est à la hauteur de l’événement : des prises de tête au classement dès les premières semaines, des choix audacieux, notamment le passage par le détroit de Le Maire après le cap Horn. Les jours sombres n’ont pas manqué, mais chaque épreuve a été surmontée avec brio et sang-froid. Il termine à une jolie place, récompensant un engagement de plusieurs décennies. Pour Sam, ce Vendée Globe est bien plus qu’une performance sportive : c’est une preuve de son courage et de sa résilience. L’avenir s’annonce prometteur pour ce marin hors du commun qui a confirmé qu’il pouvait rivaliser avec les meilleurs. Une chose est certaine : Sam Goodchild est là pour rester.

Sa course en chiffres

Heure d'arrivée (heure française)
Temps de course 76j 02h 01min 45s
Écart au premier 11j 06h 38min 56s
Sam Goodchild a parcouru les 23 906 milles du parcours théorique à la vitesse de 13.09 nœuds.
Sam Goodchild a réellement parcouru 28 557 milles à 15.64 nœuds de moyenne.

Temps de passage

Une carte du monde comprenant les points de passage stratégiques du Vendée Globe
  • Équateur (aller) 11j 09h 45min 39s
  • Cap de Bonne Espérance 19j 17h 20min 01s
  • Cap Leeuwin 31j 06h 42min 58s
  • Cap Horn 48j 02h 42min 52s
  • Équateur (retour) 63j 11h 17min 16s

Les temps forts de sa course

  • Au deuxième jour de ce Vendée Globe, Sam prend les commandes de la course pour la première fois. Il pointera 24 fois à la tête du classement durant la descente de l’Atlantique.

  • En proie à des problèmes de pilote automatique, le navigateur britannique parvient à les résoudre dans les jours qui suivent, même s’ils reviendront plus tard dans la course.

  • Sam fête ses 35 ans sur le Vendée Globe en tête de la course !

  • Sam franchit l'équateur en troisième position à seulement 2h37 de son camarade d'écurie, le leader Thomas Ruyant (VULNERABLE).

  • Le marin de VULNERABLE déploie son flotteur Argo, un flotteur autonome qui mesure en temps réel la température et la salinité de l'océan.

  • Dès son entrée dans l’Océan Indien, Sam est en proie à des soucis de safran, qu’il parvient à résoudre quelques jours plus tard.

  • Sam perd sa voile d'avant J0 dans l'eau mais la récupère intacte dans 30 nœuds de vent.

  • Séquence émotion sur le Vendée Live anglais de Noël, l’organisation fait la surprise à Sam d’avoir sa maman en visio en direct : “Love you mum”.

  • Après avoir dépassé le cap Horn, Sam est le seul skipper de son groupe à emprunter le détroit de Le Maire. Il passe entre les îles des États, un bras de mer de 16 milles marins (29,6 km) de large qui sépare l'île des États de la pointe orientale de l’Argentine.

  • Sam, constant dans le Top 10 depuis le départ des Sables d’Olonne, s’emploie à remonter un à un ses concurrents directs, plus ou moins handicapés par de petites avaries. 

  • A l’équateur, Sam a seulement 3 minutes d’avance sur Jérémie Beyou, avec qui il a entamé un duel à haute intensité.

  • Journée noire à bord de VULNERABLE. A moins de 1000 milles de l’arrivée, la grand-voile de Sam explose en pleine dépression, le britannique s’emploie à la réparer malgré les conditions particulièrement musclées de l’Atlantique Nord. 

  • Après 14 cartouches de colle utilisées, Sam Goodchild parvient à hisser de nouveau sa grand-voile, et se rapproche de la côte portugaise pour progresser au près dans le moins de vent possible.

  • Sam termine son premier Vendée Globe à la 9e place. C’est le premier skipper britannique à rejoindre les Sables d’Olonne.

Remontée de chenal de Nicolas Lunven, Thomas Ruyant, Justine Mettraux et Sam Goodchild

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