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Paul Meilhat, 5e du Vendée Globe

Ce vendredi à 11h40, après 74 jours, 22 heures et 38 minutes de course, Paul Meilhat a franchi la ligne d’arrivée aux Sables d’Olonne, se classant 5e de cette 10e édition du Vendée Globe. À 42 ans, le skipper de Biotherm a bouclé la boucle avec éclat, impressionnant par sa résilience et sa capacité à surmonter les épreuves.

LES SABLES D'OLONNE, FRANCE - 24 JANVIER 2025 : Paul Meilhat (FRA), skipper de Biotherm, est photographié dans le chenal après avoir pris la 5e place du Vendée Globe, le 24 janvier 2025 aux Sables d'Olonne, France - (Photo by Lloyd Images / Alea)
LES SABLES D'OLONNE, FRANCE - 24 JANVIER 2025 : Paul Meilhat (FRA), skipper de Biotherm, est photographié dans le chenal après avoir pris la 5e place du Vendée Globe, le 24 janvier 2025 aux Sables d'Olonne, France - (Photo by Lloyd Images / Alea)

Depuis son entrée en IMOCA en 2015, il s’est illustré avec des résultats prestigieux, notamment une victoire sur la Route du Rhum en 2018 et un titre de Champion IMOCA en 2021. C’est cette expérience et cette force de caractère qui l’ont accompagné tout au long de son périple, une course marquée par des moments d’intensité, mais aussi par des épreuves techniques exigeantes. Son parcours dans ce tour du monde a été jalonné de situations critiques qui ont testé ses limites et forgé sa détermination. Le 14 janvier, alors qu’il remontait l’Atlantique, une casse majeure avait frappé son IMOCA : l’émerillon d’étai avait cédé, mettant en danger le gréement. Déterminé à ramener son bateau en Vendée, il n’avait pas hésité à monter au mât pour réparer, une manœuvre risquée qu’il avait réalisée avec succès. 

Ce succès prend une saveur particulière quand on se rappelle qu’il y a huit ans, lors de sa première participation à cette même épreuve, il avait dû abandonner en plein Pacifique alors qu’il occupait une prometteuse troisième place. Cette fois, le skipper a tenu bon jusqu’au bout. Malgré ces épreuves, il n’a jamais baissé les bras. Son arrivée aux Sables d’Olonne, marquée par des conditions météo difficiles, a été chargée d’émotion. La fatigue se lisait sur son visage, mais aussi une immense fierté d’avoir achevé cette aventure hors normes. Avec cette 5e place, Paul Meilhat confirme son statut de grand skipper de sa génération. Ce Vendée Globe a été pour lui une aventure humaine et sportive exceptionnelle, marquée par des choix stratégiques audacieux et une abnégation sans faille. Il quitte cette 10e édition avec un capital d’expérience immense et des perspectives prometteuses. 

Sa course en chiffres

Heure d'arrivée (heure française)
Temps de course 74j 22h 38min 15s
Écart au premier 10j 03h 15min 26s
Paul Meilhat a parcouru les 23 906 milles du parcours théorique à la vitesse de 13.29 nœuds.
Paul Meilhat a réellement parcouru 28 051 milles à 15.60 nœuds de moyenne.

Temps de passage

Une carte du monde comprenant les points de passage stratégiques du Vendée Globe
  • Équateur (aller) 11j 11h 41min 22s
  • Cap de Bonne Espérance 20j 05h 18min 34s
  • Cap Leeuwin 31j 10h 11min 05s
  • Cap Horn 47j 22h 50min 01s
  • Équateur (retour) 63j 13h 59min 39s

Les temps forts de sa course

  • Alors qu’il surprend en optionnant plein Ouest à Madère, Paul dévoile avoir fait le choix original d’embarquer un spinnaker parmi les voiles autorisées à bord. Une audace remarquée par ses concurrents directs.

  • Alors 6e de la course, Paul se prépare un petit ceviche de poisson volant et nous livre la recette : prendre une boîte de conserve vide, faire des mini-filets, ajouter de l’huile d’olive, du citron, du poivre et patienter quelques minutes. C’est prêt !

  • Paul passe le cap de Bonne Espérance en 9e position, dans des conditions particulièrement calmes.

  • Le premier gros front de l’océan Indien, avec du vent allant jusqu’à 55 nœuds, lui permet de recoller à Sam Goodchild et Yannick Bestaven.

  •  Après plusieurs jours en mode “sous-marin” au sud de la Nouvelle-Zélande, Paul doit chercher d’où provient l’eau qui s’infiltre à l’arrière de son IMOCA. Malgré des conditions difficiles pour bricoler, il identifie la fuite et trouve des solutions. 

  • A l’approche des fêtes, Paul adresse un petit mot à ses proches et son équipe « depuis 3 ans, on se voyait presque tous les jours et là, ça fait 45 jours que je suis tout seul. J’ai hâte de découvrir les petites attentions préparées pour Noël. »

  • Passage du cap Horn à la 8e place, bord à bord avec Boris Herrmann, avec qui Paul échange à la VHF. « C’est sympa de se voir! »

  • Dès le lendemain du passage du Horn, changement d’ambiance à bord de Biotherm. Le vent se calme (un peu trop), les températures se réchauffent. Paul s’offre un « dîner en terrasse. »

  • À défaut d’être passé proche du célèbre cap qu’il n’aura pas vu, il longe les îles Falklands qu’il capture en vidéo.

  • Paul prend une option est avec Nicolas Lunven, alors que le reste du groupe (Beyou, Goodchild, Herrmann, Mettraux) se rapprochent des côtes. Une petite semaine plus tard, il ressort 3e de ce petit groupe, derrière Beyou et Goodchild.

  • Alors que Charlie célèbre sa victoire, dure journée à bord de Biotherm : l'émerillon de hook de J2 casse, entraînant la rupture de l’étai. Paul récupère sa voile coincée dans le foil, sécurise tant bien que mal son gréement. Paul est abattu mais reste déterminé : « il faut se battre pour ramener le bateau aux Sables. »

  • Paul monte en tête de mât, il parvient à réparer : son IMOCA Biotherm a désormais à nouveau un étai !

  • Petite fissure dans la “crash-box” : Paul fait du composite pour réparer. 

  • Paul coupe la ligne d’arrivée de cette 10e édition à la 5e place. 

Remontée de chenal de Jérémie Beyou 4e et de Paul Meilhat 5e du Vendée Globe 2024

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