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Nicolas Lunven, 6e du Vendée Globe 2024

Ce vendredi 24 janvier, à 20h51, Nicolas Lunven, skipper de Holcim – PRB, a franchi la ligne d’arrivée des Sables d’Olonne en 6e position après un tour du monde bouclé en 75 jours, 07 heures et 49 minutes, dans des conditions particulièrement musclées. Une performance remarquable pour le marin vannetais qui participait pour la première fois au Vendée Globe, concrétisant un rêve qu’il nourrissait depuis toujours. Habitué des grandes épreuves, avec notamment deux victoires sur la Solitaire du Figaro (2009 et 2017) et trois participations à The Ocean Race, Nicolas Lunven avait les qualités pour briller. Pourtant, il a dû attendre septembre 2023 pour que le team Holcim-PRB lui confie les rênes de son IMOCA et lui offre enfin l’occasion de se lancer dans cette aventure mythique. Connue pour sa rigueur et sa capacité à faire aller vite les bateaux, cette figure discrète de la course au large n’a pas déçu.

LORIENT, FRANCE - 5 SEPTEMBRE 2024 : Le skipper de Holcim - PRB Nicolas Lunven (FRA) s'entraîne le 5 septembre 2024 au large de Lorient, France - Photo by Adrien Nivet / Polaryse
LORIENT, FRANCE - 5 SEPTEMBRE 2024 : Le skipper de Holcim - PRB Nicolas Lunven (FRA) s'entraîne le 5 septembre 2024 au large de Lorient, France - Photo by Adrien Nivet / Polaryse

Une course pleine d’audace et de résilience

Dès les premiers jours de course, Nicolas a confirmé qu’il était prêt à jouer dans la cour des grands. Profitant d’options stratégiques audacieuses, il s’illustre notamment en décrochant le record de distance parcourue en monocoque et en solitaire sur 24 heures, avec 546,6 milles. Si ce dernier a rapidement été surpassé par Yoann Richomme puis Sébastien Simon, il reste un moment marquant de sa course, soulignant sa capacité à exploiter toute la vitesse de son IMOCA. Mais le Vendée Globe ne fait jamais de cadeau. Des soucis techniques, comme une réparation sur une trappe de ballast dans le Pot-au-Noir ou des avaries sur sa grand-voile dans les mers du Sud, ne l’ont pas épargné. Pourtant, il a su, à chaque fois, faire preuve de calme et d’ingéniosité pour continuer à jouer les avant-postes. Son intelligence stratégique, combinée à sa capacité à naviguer proprement dans des conditions dantesques, a notamment été mise en lumière lors de son duel serré avec Jérémie Beyou et Thomas Ruyant dans le Pacifique.

La ténacité face aux imprévus

Les aléas de la course ne l’ont décidément pas ménagé, surtout lors de la remontée de l’Atlantique. La perte de sa tête de mât dans une zone orageuse a été un véritable coup dur, emportant avec elle les capteurs de vent, indispensables pour optimiser la navigation. Faisant preuve d’une agilité remarquable, il a installé un aérien de fortune à l’arrière du bateau pour poursuivre sa route. Malgré cet incident, il a su rester compétitif, grappillant une place au classement dans les derniers jours, notamment dans une dépression particulièrement intense avant les Açores.

Une première participation qui en appelle d’autres

En terminant 6e de cette 10e édition du Vendée Globe, Nicolas Lunven a prouvé qu’il était capable de rivaliser avec les meilleurs, même face aux imprévus. Cette première participation aura été marquée par son calme, sa détermination et son habileté technique. À 42 ans, le skipper de Holcim – PRB conclut cette aventure avec une performance de haut vol, laissant entrevoir d’autres exploits à venir.

Retrouvez en direct live l'entrée du chenal de Nicolas à bord de Holcim – PRB samedi à 12h30 (lien ci-dessous).

Sa course en chiffres

Heure d'arrivée (heure française)
Temps de course 75j 07h 49min 41s
Écart au premier 10j 12h 26min 52s
Nicolas Lunven a parcouru les 23 906 milles du parcours théorique à la vitesse de 13.22 nœuds.
Nicolas Lunven a réellement parcouru 29 389 milles à 16.26 nœuds de moyenne.

Temps de passage

Une carte du monde comprenant les points de passage stratégiques du Vendée Globe
  • Équateur (aller) 11j 10h 58min 24s
  • Cap de Bonne Espérance 19j 13h 14min 01s
  • Cap Leeuwin 30j 23h 03min 03s
  • Cap Horn 47j 16h 29min 46s
  • Équateur (retour) 64j 02h 15min 54s

Les temps forts de sa course

  • Au lendemain du départ, Nicolas Lunven s’échappe vers l’Ouest à l’abord du cap Finisterre, mais des soucis de safran l’obligent très vite à sortir la trousse à outils.

  • Fort de son décalage dans l’Ouest, Nicolas accélère pour rejoindre la tête de flotte, et est le premier à battre le record de distance parcourue en solitaire en 24 heures : 546,60 milles ! Il se le fera ensuite chiper par Yoann Richomme à l’approche de l’équateur, puis une semaine plus tard à nouveau par Sébastien Simon en Atlantique Sud. 

  • Au 4e jour de course, le skipper de Holcim-PRB prend un temps les commandes de la course pendant 8h.

  • En approche du Pot-au-Noir, c’est atelier composite à bord d’Holcim-PRB ! Nicolas doit réparer une trappe d’accès au ballast.

  • Un anniversaire en mer pour le marin vannetais qui fête ses 42 ans à l’approche du cap de Bonne Espérance. Il ouvre ses cadeaux et découvre, entre autres, un polo à l’effigie de son chien “intox”.

  • Pour éviter le gros d’une méchante dépression dans l’Indien, Nicolas la contourne vers le Nord, aux côtés de Jérémie Beyou qu’il ne quittera plus pendant un long moment.

  • Après avoir dépassé une zone sans vent sous l’Australie, Nicolas Lunven retrouve Thomas Ruyant et Jérémie Beyou pour un match à trois qui va durer une bonne partie du Pacifique !

  • A l’approche du point Némo, il faut faire le dos rond, le vent est fort et très instable « là, tu sens que c’est la nature qui décide ! On n’est pas les bienvenus ici ». Nicolas est en proie à des soucis de latte de grand-voile. Il répare à califourchon sur la bôme, dans 35 nœuds.

  • En pleine zone orageuse, Nicolas voit sa tête de mât s’arracher, et avec elle tous les précieux capteurs de vent. Pour ne pas rester complètement à l’aveugle désormais, il installe un aérien à l’arrière du bateau.

  • Le skipper de Holcim-PRB choisit l’option au large des côtes brésiliennes, qui s’avère moins ventée que prévue. Il perd quelques places au classement, mais bataille pour revenir au contact du trio Beyou-Goodchild-Meilhat.

  • Franchissement de l’équateur en 7e position, à l’affût de la moindre opportunité pour recoller !

  • Dans la grosse dépression qui cueille la tête de flotte avant les Açores, Nicolas fait le dos rond ! « Je n'ai jamais vu une mer comme ça ! C'est magnifique, fabuleux », s’extasie-t-il, alors qu’iI profite des tracas du Britannique Sam Goodchild pour grappiller une place au classement.

  • Nicolas franchit la ligne d’arrivée de la 10e édition du Vendée Globe en 6e position après 75 jours de mer.

Remontée de chenal de Nicolas Lunven 6e, Thomas Ruyant 7e & Justine Mettraux 8e du Vendée Globe 2024

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