Il lui aura fallu moins de quatre ans pour tout apprendre. Avant, Guirec n’était jamais monté sur un IMOCA et n’avait jamais disputé la moindre course de voile. Lui qui s‘est fait connaître en traversant la planète sur un vieux bateau avec sa poule Monique s’est pourtant lancé dans l’aventure Vendée Globe avec méthode. Il a convaincu un sponsor (Freelance.com), récupéré un bateau (l’ancien de Benjamin Dutreux), constitué une équipe avec des amis qui le suivront partout et bénéficié des conseils de Sébastien Audigane, Roland Jourdain et Corentin Douguet. Surtout, Guirec a démontré rapidement un sacré talent à l’image de sa 6e place obtenue à la Vendée Arctique - Les Sables d’Olonne en 2022 malgré des conditions dantesques.
Son apprentissage express lui a donc permis de s’élancer sereinement dans la grande aventure du Vendée Globe. Au fil de sa course, Guirec n’a pas été épargné par les soucis techniques : problèmes de spi, J2 et gennaker arrachés, souci de « lazy jacks », rupture de drisse... Le marin s’est donc souvent transformé souvent en bricoleur. Il monte au mât, répare dans son cockpit et plonge même dans les eaux glacées de l’Atlantique Sud. Mais surtout, Guirec résiste à la virulence des éléments comme dans l’océan Indien où il doit faire face à des rafales dépassant les 70 nœuds. Il a su tenir bon dans les moments difficiles et a creusé son sillon jusqu’au bout, s’offrant ainsi la joie incroyable d’être devenu un « finisher » du Vendée Globe.