Un nouveau jour en mer débute pour les skippers du Vendée Globe et c’est déjà le huitième. La première semaine ? Un scénario complètement fou, concentré de suspense, de changement de leaders, d’émotions en tout genre et de stress en pagaille. « C’est passé très vite et en même temps c’était super intense », sourit Justine Mettraux (TeamWork-Team Snef). « C’était riche, varié, hyper tactique et stratégique », poursuit Benjamin Dutreux. Le skipper de GUYOT environnement – Water Family s’est chargé du « teaser » pour la suite : « et attention, le reste de la course s’annonce tout aussi passionnant ! »
« La libération n’aura pas lieu avant 24 heures »
Après plus de 1900 milles parcours (3518 km), la flotte est désormais étirée sur 740 milles en latérale entre le plus à l’Ouest et le plus à l’Est. On observe une constante depuis le début de la nuit : le vent est très faible et à nouveau, il faut prendre son mal en patience. « La flotte ne devrait pas retrouver un vent conséquent avant demain midi pour ceux qui sont le plus à l’Ouest, assure Jacques Caraës à la direction de course. Là, c’est encore très léger, la libération n’aura pas lieu avant 24 heures. »
À être ainsi engluées dans la molle, les forces en présence devraient être globalement figées. Les deux le plus à l’Est, Jean Le Cam (Tout commence en Finistère - Armor-lux) et Conrad Colman (MS Amlin), tentent de se frayer un chemin en longeant les côtes africaines. « Le positif, c’est qu’ils récupèrent un flux de Nord, décrypte Jacques. En revanche, ils vont devoir se repositionner et empanner pour atteindre le Pot-au-Noir ».
Un « petit tiercé » en tête de course
Pour les autres, situés davantage à l’Ouest, le positionnement pour le Pot-au-Noir se rapproche de la route directe. En tête de course, c’est un trio qui se détache désormais, « un petit tiercé » dixit Jacques. Sam Goodchild domine devant Sébastien Simon (Groupe Dubreuil), aux commandes hier après-midi, qui progresse dans son Est, Thomas Ruyant (VULNERABLE) plus à l'Ouest. « Même si le vent est irrégulier, Sébastien a réussi à profiter des effets locaux pour faire l’élastique ».
S’il ne compte à 7 heures ce lundi matin que 42 milles d’avance sur Sébastien et 61 milles sur Thomas Ruyant, Sam Goodchild est le grand gagnant de la guerre de placement qui a accaparé la flotte ces derniers jours. Le skipper britannique a su faire preuve de patience en persévérant dans son option. Située plus à l’Ouest, Justine Mettraux (TeamWork-Team Snef) décrypte :