ÉCOUTER LE PODCAST DE CLARISSE
Des éclats de rire et des larmes qui coulent. Des petits bonheurs aussi rafraîchissants qu’un pamplemousse après deux mois de mer, et des peurs immenses, vertigineuses. Des doutes, et pourtant les résultats qui, eux, n’en laissent aucun sur son talent de marin. Le tout livré sans fard, avec l'œil qui pétille, les mots qui sonnent juste, et cette éternelle autodérision pour mettre à distance le trop-plein d’émotions. C’est avant tout ça, “Clacla”, comme elle s’auto-surnomme quand elle partage ses aventures iodées. Et le public s’en est vite épris, de cette jeune femme qui a balayé d’un revers de ciré tous les clichés du marin !
Après une Mini-Transat exemplaire conclue sur une 2e place en 2017, la navigatrice avait été projetée sur le devant de la scène en passant du Figaro à l’IMOCA en un claquement de doigts. Sur le Vendée Globe 2020, elle avait marqué les esprits, tant pour ses jolis récits que pour sa belle douzième place sur son bateau à dérives droites, la propulsant au rang de femme la plus rapide de l’histoire de la course. Une femme qui a ensuite désiré devenir mère, ce qui a conduit sa carrière, jusque là en croissance exponentielle, a subir un malheureux et brutal coup d’arrêt. De retour avec un nouveau partenaire sur un bateau au potentiel XXL, malgré un processus de qualification qui l’a mise sous constante pression et des accusations de triche dont elle est sortie blanchie, Clarisse Crémer sera bien en piste pour un deuxième Vendée Globe, et c’est déjà une victoire en soi pour la navigatrice de 34 ans. Après avoir surmonté tous ces obstacles, elle n’aspire qu’à vivre pleinement cette course pour laquelle elle s’est tant battue, et retrouver le plaisir de naviguer, qui ne l’a heureusement jamais quittée.