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Benjamin Dutreux (GUYOT environnement – Water Family), 10e du Vendée Globe

Sous un ciel tourmenté et dans des conditions particulièrement éprouvantes, Benjamin Dutreux, skipper de GUYOT environnement – Water Family, a franchi la ligne d’arrivée du Vendée Globe ce dimanche à 16h41, après 77 jours, 03 heures et 39 minutes en mer. Le marin décroche une magnifique 10e place, fruit d’un parcours marqué par des choix stratégiques audacieux et une détermination sans faille. Cette belle performance récompense son investissement total, autant sur le plan sportif qu’humain. Quatre ans après avoir stupéfié le monde de la voile avec une incroyable 9e place à bord d’un bateau à dérives vieillissant, le Vendéen prouve qu’il est bien plus qu’un simple "outsider". Ce Top 10 dans une édition particulièrement compétitive témoigne de son ascension continue et de sa place désormais bien établie parmi les grandes figures de la course au large. Face à des conditions météorologiques difficiles, il a choisi de rallier le port de La Rochelle, où l’état de la mer est moins défavorable, pour garantir sa sécurité et celle de son bateau. Une fois la situation apaisée, il reviendra aux Sables, où un accueil chaleureux et à la hauteur de son incroyable performance l’attendra, reflet de la fierté qu’il inspire. À son arrivée sur place, il pourra entrer dans le port entre 00h45 et 4h30 ou bien après 14h15, en fonction des créneaux autorisés.

LES SABLES D'OLONNE, FRANCE - 12 OCTOBRE 2024 : Le skipper de GUYOT Environnement - Water Family Benjamin Dutreux (FRA) est photographié le 12 octobre 2024 au large des Sables d'Olonne, France - Photo de Charles Drapeau
LES SABLES D'OLONNE, FRANCE - 12 OCTOBRE 2024 : Le skipper de GUYOT Environnement - Water Family Benjamin Dutreux (FRA) est photographié le 12 octobre 2024 au large des Sables d'Olonne, France - Photo de Charles Drapeau

Révélation du Vendée Globe 2020, Benjamin Dutreux avait ému et impressionné en bouclant son premier tour du monde en solitaire avec un mélange de fraîcheur, de combativité et d’humanité. Il était parti des Sables d’Olonne en quasi-inconnu, à la barre d’un bateau qu’il n’avait navigué en solitaire qu’une seule fois avant le départ. Pourtant, à force de courage et de résilience, il avait franchi la ligne d’arrivée en héros. Quatre ans plus tard, Benjamin est revenu sur cette course mythique avec un projet mûrement réfléchi et beaucoup plus ambitieux. À bord d’un foiler de 2015, et épaulé par une équipe technique étoffée, il a abordé cette édition avec une expérience en mer bien plus riche et une maturité renforcée. Ce mélange d’audace et de sagesse lui a permis de s’adapter aux nombreuses embûches rencontrées sur ce parcours, tout en restant fidèle à sa philosophie : vivre au jour le jour et saisir les opportunités.

Une bataille haletante jusqu’à la ligne

Sa route jusqu’au Top 10 a été jalonnée de hauts et de bas, mais toujours guidée par une ténacité remarquable. Après un début de course dans le deuxième peloton, il a pris la tête de ce groupe au large du Portugal, avant de franchir l’équateur avec légèreté et humour, respectant la tradition en offrant à Neptune une bière et quelques poils de barbe. Les choses se sont compliquées dans l’Atlantique Sud, où des vents instables l’ont fait décrocher du peloton de tête. Cependant, le Vendéen a maintenu le cap, franchissant Bonne Espérance en 14e position. Dans l’océan Indien, il a dû affronter des tempêtes redoutables. Malgré ces épreuves, il a réussi à opérer un coup stratégique dans le Pacifique, en poursuivant vers le Sud malgré la tempête pour dépasser Samantha Davies et se rapprocher de Clarisse Crémer. Le cap Horn, franchi le 1er janvier en 12e position, a marqué un tournant pour le skipper. Dans l’Atlantique, il a entamé une remontée méthodique, intégrant finalement le Top 10 après avoir profité des avaries de Boris Herrmann et tenu tête à ses poursuivants, notamment la skipper de L’Occitan en Provence, jusqu’aux derniers milles.

Une performance qui en dit long

En terminant ce deuxième Vendée Globe à la 10e place, Benjamin Dutreux confirme qu’il est devenu une figure incontournable de la course au large. Sa progression dans cette édition  témoigne de sa capacité à apprendre, à s’adapter et à se surpasser. Ce dimanche, en franchissant la ligne d’arrivée après plus de 77 jours de mer, il a démontré que la ténacité et l’ambition, alliées à une gestion méthodique et une touche d’audace, peuvent faire des merveilles dans une course aussi exigeante que le Vendée Globe. Une belle 10e place, obtenue au prix de combats incessants contre les éléments et les concurrents, qui ouvre un nouveau chapitre dans la carrière de ce skipper déterminé et humble. L’avenir s’annonce prometteur pour Benjamin Dutreux, qui a montré qu’il pouvait, une fois encore, jouer les trouble-fête et figurer parmi les meilleurs.

Sa course en chiffres

Heure d'arrivée (heure française)
Temps de course 77j 03h 39min 24s
Écart au premier 12j 08h 16min 35s
Benjamin Dutreux a parcouru les 23 906 milles du parcours théorique à la vitesse de 12.91 nœuds.
Benjamin Dutreux a réellement parcouru 28 514 milles à 15.40 nœuds de moyenne.

Temps de passage

Une carte du monde comprenant les points de passage stratégiques du Vendée Globe
  • Équateur (aller) 11j 20h 08min 33s
  • Cap de Bonne Espérance 22j 17h 54min 32s
  • Cap Leeuwin 33j 14h 48min 10s
  • Cap Horn 52j 03h 26min 27s
  • Équateur (retour) 65j 19h 11min 36s

Les temps forts de sa course

  • Après des premiers jours dans le paquet, Benjamin prend la tête du deuxième peloton au Sud du Portugal, et pointe à la 12e place au classement.

  • Le Pot-au-Noir est calme pour le skipper de Guyot Environnement – Water Family, qui franchit l’Equateur après  11 jours de course. En cadeau à Neptune : un peu de bière, et des poils de barbe ! 

  • Le cap de Bonne Espérance est franchi, après un Atlantique Sud d’abord très rapide, puis beaucoup plus instable qui a fait décrocher Benjamin de la tête de flotte. Il est alors 14e, au coude à coude avec Romain Attanasio. 

  • Après un Océan Indien marqué par plusieurs tempêtes et l’impression que ‘le bateau va se briser en deux », Benjamin franchit le cap Leeuwin toujours en 14e position.

  • L’entrée dans le Pacifique n’est pas de tout repos, et se fait au près pour Benjamin, qui a raté le train de la dépression, tout comme devant Samantha Davies et Clarisse Crémer, dont il essaie de se rapprocher. 

  • Il neige à bord de l’IMOCA Guyot Environnement – Water Family ! Avec Clarisse, Benjamin a décidé de poursuivre vers le Sud quitte à essuyer le plus fort de la tempête. Il prend ainsi la 13e place à Samantha Davies, partie au Nord pour éviter le gros temps ! 

  • Pas de meilleure manière de commencer l’année : le cap Horn est franchi en 12e position, mais à quelques milles seulement derrière L’Occitane en Provence.

  • Après avoir dépassé Clarisse au large des Falklands, Benjamin remonte le continent sud-américain et choisit l’option au large, tandis que sa rivale pique vers les côtes brésiliennes.

  • De retour dans les alizés, le résultat du match est plutôt à la faveur de Clarisse Crémer et Sam Davies, bien revenues sur Benjamin. Mais celui-ci n’a pas dit son dernier mot avant d’attaquer le Pot-au-Noir avec un meilleur angle !

  • Benjamin rentre dans le top 10, alors qu’il dépasse Boris Herrmann victime de plusieurs avaries successives qui le ralentissent. 

  • Lancé dans un contre-la-montre pour arriver avant la dépression, Benjamin est aussi toujours sous la pression intensive de Clarisse Crémer, qui opte pour l’Ouest de Madère quand lui contourne à l’Est. 

  • Arrivée de Benjamin aux Sables d’Olonne. Pour son deuxième Vendée Globe, il complète le top 10 et signe une magnifique performance !  


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