Sébastien Simon s’apprête à boucler une aventure exceptionnelle en décrochant la troisième place du Vendée Globe, un exploit qui illustre parfaitement sa détermination. Son parcours n’a pas été sans embûches : la perte de son foil bâbord dans l’océan Indien, avant même la mi-parcours, aurait pu compromettre ses ambitions. Pourtant, le skipper du Groupe Dubreuil a su faire preuve d’ingéniosité et de résilience, adaptant sans relâche sa navigation pour rester compétitif et sécuriser sa place dans le Top 3. À l’approche des Sables d’Olonne, il ajuste avec précision les derniers détails techniques tout en restant sur le qui-vive tel un écureuil près d’un casse-noix. « Je n’ai pas dormi de la nuit à cause du trafic maritime important, et j’ai dû enchaîner les virements dans le courant, car mon timing pour passer le Raz de Sein n’était pas idéal. Du coup, je suis un peu fatigué, mais ça va même si en ce moment je navigue sur mon mauvais bord. Cela m’oblige à réguler constamment pour maintenir une bonne vitesse, car je gagne facilement deux nœuds en gardant le bateau stable », a commenté le Sablais. Bien qu’assuré de monter sur le podium, il ne relâche pas ses efforts, restant concentré et traquant le moindre gain de vitesse comme d’autres traquent des trèfles à quatre feuilles. « Sinon, le temps semblerait encore plus long ! Après avoir joué avec les courants, ce sont désormais les petites rotations du vent que j’essaie d’exploiter au maximum. Chaque détail compte, et ma motivation est simple : cela me fera arriver plus tôt. Il n’y a aucune raison de ne pas le faire, au contraire ! »
Derniers milles, dernières émotions
Ces derniers milles, qu’il décrit comme les plus longs de toute la course, sont empreints d’un mélange d’impatience et d’émotion. Il savoure la perspective de retrouver la terre ferme, tout en mesurant l’ampleur du parcours accompli. Ce matin, une surprise de taille est venue illuminer cette dernière ligne droite : un message vidéo d’encouragement de Patrick Bruel, accompagné de Patrick Fiori et Nolwenn Leroy, enregistré lors de la tournée des Enfoirés-Restos du Cœur. Ce clin d’œil chaleureux reflète l’esprit du tube emblématique du chanteur, « Alors regarde », qui invite à contempler le chemin parcouru tout en avançant avec détermination. Une idée qui résonne particulièrement avec l’état d’esprit de Sébastien, partagé entre impatience et introspection à l’approche des Sables d’Olonne :