Si les marins partent généralement du principe que tout problème a une solution, ils font cependant parfois face à des difficultés qui les obligent à chercher des perspectives alternatives. En l’espèce, la grosse dépression qui prévoit de leur chatouiller les moustaches et même de tester la solidité de leurs plombages dentaires à partir de demain les oblige, depuis 48 heures déjà, à revoir leurs plans de route pour rejoindre le cap Leeuwin. Et pour cause, alors qu’elle ne cesse de se creuser à mesure qu’elle se rapproche d’eux, elle les oblige à prendre quelques précautions, notamment en contournant son centre pour éviter le plus dur, ce qui ne relève pas d’une capitulation, mais d’une stratégie lucide. En fait, il n’y a pas trop de solutions. La route s’arrête net. Il va juste falloir être très prudent et précautionneux avec le bateau. Laisser passer le plus gros de la tempête en espérant qu’on la traverse sans encombre et que tout se passe bien », a commenté Sébastien Simon (Groupe Dubreuil), prêt à jouer à la tortue et rentrer dans sa carapace si nécessaire.
Privilégier la sécurité : une stratégie nécessaire
« J’appréhende un peu. On va serrer les fesses pendant 48 heures. J’ai déjà pris 67 nœuds lors de The Ocean Race en 2023. Je sais que ce n’est pas agréable du tout mais il n’y a pas d’échappatoires », a confirmé le Sablais qui, comme les autres, décortique les fichiers de vent mais aussi ceux concernant l’état de la mer. Pour l’heure, pas moins de 60 nœuds et dix mètres de creux sont annoncés dans l’axe de la fameuse dépression.