On serait sur l’autoroute, on s’inquiéterait de savoir si tous leurs disques de freins ont lâché simultanément ! Non mais quelle mouche les a piqués ? La page « statistiques » de notre cartographie a rarement connu une telle activité, elle en est toute épuisée de sa nuit, à deux doigts de poser une RTT… Figurez-vous seulement : le 20 novembre, Yoann Richomme (Paprec Arkea) brisait le record de distance en monocoque en solitaire sur 24 heures avec 551,4 milles parcourus (1022 kilomètres), déjà amélioré quelques jours plus tôt par Nicolas Lunven (Holcim-PRB). On applaudissait à tout rompre en se gargarisant de l’exploit, et voilà que cinq jours plus tard, ils sont six bateaux à exploser ce nouveau record ! Six ?! Imaginez tous les coureurs d’une finale de 100 mètres faire voler en éclats le meilleur chrono du monde, tout simplement…
« La survie se passe bien »
Malheureusement, et même si la tête de flotte de cette dixième édition du Vendée Globe la mérite haut la main, il n’y a pas de performances collectives homologuées dans un record de vitesse. A la fin, il n’en restera bien qu’un. Alors qui est le plus pressé de ces empressés ? A l’heure où nous écrivons ces lignes (un peu trop) matinales, c’est bien Yoann Richomme qui conserve sa timbale, avec 579,86 milles parcourus en 24 heures. Soit 1073,9 kilomètres, ou plutôt un Dunkerque-Marseille pour faire plaisir au Nordiste Thomas Ruyant (VULNERABLE), qui s’amusait cette nuit de ces affolements de compteur, signant lui-même la deuxième meilleure performance avec 568.35 milles (1052,58 km) :