Dans la course au large, il n’y a pas que le sport, il y a tout un univers dans lequel tu es immergé. Il y a un côté beaucoup plus « passion ». Tu peux faire de la voile olympique comme tu fais du 100 mètres ou n’importe quel autre sport, sans forcément être un marin ou aimer la mer. Il faut avoir les bonnes sensations, s’amuser à gagner… Parce que globalement, leur truc ça ne dure que 20 minutes sur l’eau (rires) ! C’est hyper dur, la préparation physique est prépondérante. Certaines disciplines sont très cardio, c’est presque comme un Tour de France vélo !
Pendant toutes mes années en olympisme, le large continuait de me faire rêver. C’est peut-être aussi pour ça que je n’ai pas percé, ma tête était un peu ailleurs. Je faisais des transmanches, des Tourduf (Tour du Finistère), des tours de France à la voile… Je faisais beaucoup d’habitable à côté. Et puis à la fin des études, le dériveur ne me faisait pas gagner d’argent, au contraire (rires). Je suis devenu entraîneur, mais en réalité je m’éclatais plus en course au large. Je me suis lancé en Figaro… Et là ça a été la galère pendant deux ans ! Mais en course au large tu peux monter de super projets même sans être énormément financé, parce que l’aventure fait partie du sport. Tu peux raconter ta propre histoire et tu as énormément de moyens différents d’arriver au résultat, c’est ce qui me plaît !