Depuis plusieurs jours, ils le savent parfaitement : ils ont beau cavaler au-delà parfois du raisonnable, se bagarrer des heures durant pour gagner un quart de pouillème de mille sur leurs concurrents, battre même le record de vitesse sur 24 heures façon Nicolas Lunven (Holcim-PRB, 2e)... le résultat sera sans appel. Dans quelques heures tout au plus, ils n’auront plus de vent devant. Peu importe leur positionnement, ils vont tous s’arrêter, quasiment à égalité, comme si le premier départ n’avait pas été suffisant et qu’il fallait pimenter l’affrontement.
A quoi bon s’échiner, alors, nous direz-vous ? Et bien tous s’accrochent tout de même à cet espoir ténu que l’Atlantique, à défaut de leur ouvrir ses portes vers le Sud, respectera un tant soit peu l’ordre des choses, et des classements. Que les premiers à frapper de plein fouet ce mur sans vent seront aussi les premiers à le quitter. Que peut-être en se plaçant un peu plus à l’Ouest, ou à l’Est, ou en laissant la balle au centre tout en coupant la poire en deux, qui sait, on s’en sortira un peu mieux ?
C’est ce que doit espérer l’ancien leader Yoann Richomme (Paprec Arkea), désormais flashé à moins de 10 noeuds de moyenne sur les quatre dernières heures, et qui a vu revenir Louis Burton (Bureau Vallée, 8e) à 10 milles de son tableau arrière, et Justine Mettraux (Teamwork - Team SNEF, 7e) à 20 milles. L’avantage d’être deux, c’est que les VULNERABLE ont pour leur part pu encadrer le plan d’eau : à Sam Goodchild (1er) l’Est, à Thomas Ruyant (11e) l’Ouest.
« j’ai rarement navigué avec du vent aussi instable »
Un décalage occidental fait aussi par le skipper de Biotherm, Paul Meilhat, actuellement en 17e position, qui expliquait au petit matin :