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Mise à l’eau de l’IMOCA d’Élodie Bonafous, premier-né de la génération 2028

Alors que ce 10e Vendée Globe n'est pas encore achevé, l'horizon de 2028 se dessine déjà. En effet, tandis que trois marins poursuivent encore leur aventure en solitaire, défiant les éléments et le chronomètre, dans les chantiers navals, une autre course a déjà commencé : celle de la conception de nouveaux IMOCA. Tous les quatre ans, l’épreuve se réinvente, apportant son lot de révolutions technologiques et de défis humains. Cette édition 2024 a vu treize monocoques 60 pieds de dernière génération prendre le départ, conçus pour être toujours plus performants et robustes. Mais alors que certains marins n'ont pas encore franchi la ligne d'arrivée, une dynamique d'avant-garde prend déjà forme dans les ateliers, portée par l'ambition de repousser les limites de la navigation océanique. La créativité ne s'arrête jamais et les rêves de victoire continuent d'inspirer les champions de demain. Le Vendée Globe, plus qu'une course, est une légende en mouvement, un rêve qui se transforme à chaque édition. Il incarne l'esprit de défi et de découverte, rappelant que l'aventure humaine n'a pas de fin. Et déjà, le premier bateau génération 2028 est à l'eau…

Elodie Bonnafous, projet Vendée Globe 2028
© Alexis Courcoux

Hier, Élodie Bonafous, navigatrice prometteuse de l'écurie Horizon 29, a mis à l’eau son tout nouvel IMOCA. Ce bateau de 60 pieds, pensé pour la performance, n'est pas seulement le premier d'une nouvelle génération : il représente aussi l'ambition grandissante d'Élodie de se mesurer aux meilleurs sur l'épreuve reine de la course au large en solitaire. Sa mise à l'eau marque le début d’un nouveau cycle technologique en IMOCA, et le début d’une épopée humaine d’envergure pour la Finistérienne. Révélée sur le circuit exigeant des Figaro Beneteau, cette dernière a forgé sa réputation grâce à son sens stratégique et sa persévérance. Première femme française à monter sur le podium d’une étape de la Solitaire du Figaro, elle s'est classée dans le Top 10 à deux reprises (6e en 2023 et 8e en 2024). Formée au Pôle Finistère Course au Large et repérée par la Filière d’excellence Bretagne CMB, Élodie a su s'imposer par sa détermination et sa capacité à performer sur la durée. Aujourd’hui, elle franchit une nouvelle étape en relevant le défi de l'IMOCA, entourée d’une équipe expérimentée. Avec quatre années devant elle pour apprivoiser son nouveau compagnon de course, elle aborde cette aventure avec méthode, ambition et la volonté de repousser ses limites.

Un regard admiratif sur l'édition 2024

Tout au long de cette édition du Vendée Globe, la navigatrice a suivi avec passion le parcours des skippers en lice. Son admiration pour le niveau de performance atteint cette année est palpable : « Honnêtement, j’ai été complètement bluffée par le rythme imposé en tête de flotte, surtout en début de course et lors de la descente de l’Atlantique Sud. C’était vraiment impressionnant et intense. Les gars et les filles ont montré qu’ils maîtrisaient parfaitement leurs bateaux. Personne ne lâchait rien, et le niveau était incroyablement élevé. Ça me motive encore plus, parce qu’au-delà de l’aventure, ce que j’adore, c’est la compétition. Ça se joue à des détails et c’est passionnant ! » Élodie a observé avec intérêt la régate serrée qui a marqué cette édition, soulignant la montée en puissance du niveau de jeu. Pour elle, le record de 64 jours établi par le vainqueur a marqué un tournant dans l'histoire de la course, tandis que la performance de Justine Mettraux, qui a terminé 8e, a confirmé que les femmes peuvent briller à très haut niveau dans cette discipline exigeante.

IMOCA génération 2028, première mise à l'eau
© Alexis Courcoux

Un sistership porteur d'ambitions

Son IMOCA, un sistership de MACIF Santé Prévoyance qui s’est imposé cette année, est à la fois une source de confiance et un défi ambitieux : « C’est en même temps rassurant et un peu intimidant, car cela prouve que ce bateau est un excellent outil. On a une base solide, et maintenant, tout l’enjeu est de bien travailler, d’être rigoureux et de tout mettre en œuvre pour exploiter pleinement son potentiel. » En disposant de ce monocoque quatre ans avant le départ de l'édition 2028, Élodie a fait un choix stratégique : « J’ai ainsi le temps d’apprendre, d’analyser chaque étape et de progresser sans être pressée. Plutôt que de miser sur un bateau de totalement nouveau, il m’a semblé plus pertinent d’en disposer au plus tôt pour naviguer un maximum et engranger de l’expérience. » Cette approche lui permettra de construire sa confiance, de fiabiliser sa monture et d’atteindre le meilleur équilibre entre maîtrise et performance. Son objectif ? 


C’est difficile de parler de résultats chiffrés, car on ne sait pas encore qui sera au départ en 2028. Mais une chose est sûre : si l’aventure est belle, je suis avant tout là pour la régate. Le but principal reste la performance. La clé, c’est de bien connaître son bateau afin que je puisse en tirer le meilleur.

Elodie Bonafous
Skipper Horizon 29

Elle sait que chaque détail compte pour atteindre le haut niveau de performance exigé sur cette course. Elle s’apprête à relever ce défi avec détermination, méthodologie et une ambition sans faille.

Légende en mouvement, rêve en devenir 

Le Vendée Globe n’est pas seulement une course. C’est une épopée humaine exceptionnelle, un défi ultime où se mêlent courage, passion et innovation. Depuis sa création, cette épreuve reine de la navigation en solitaire, sans escale et sans assistance, a révélé des héros, forgé des légendes et inspiré des générations. À chaque édition, l’épreuve repousse les limites de l’endurance humaine et de la technologie maritime. Véritable laboratoire d'innovation autant que voyage intérieur, elle pousse les skippers à explorer leurs propres frontières. Ils s'élancent pour un tour du monde où chaque mille parcouru est un exploit, chaque jour en mer une victoire sur eux-mêmes. Pour Élodie Bonafous, comme pour tant d'autres, cette expérience est bien plus qu'une course : c’est un rêve d'enfant devenu objectif de vie. En mettant à l'eau le premier IMOCA génération 2028, elle écrit les premières lignes d'un nouveau chapitre, avec pour ambition de se mesurer aux meilleurs sur cette scène mythique. Mais au-delà de la compétition, c’est avant tout un voyage universel, un hommage à l'audace et à la résilience. C’est une quête qui inspire, qui fait rêver, et qui rappelle à chacun que les défis les plus grands se relèvent seul, face à l’immensité des océans. Alors que l'édition 2024 touche à sa fin, les regards se tournent déjà vers 2028, où de nouveaux défis et de nouveaux rêves attendent d'être réalisés. La légende continue de s'écrire.

 


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