Maxime a tenu à réagir et à s’expliquer :
« Ma cheville est sérieusement endommagée depuis quatre jours. Elle n’a fait qu’enfler au fur et à mesure du temps et au fil des manœuvres que j’ai effectuées à bord notamment pour essayer de résoudre mes soucis importants de hook de grand-voile. Je souffre au point d’avoir des difficultés à bouger à bord de mon bateau. Désormais même au repos j’ai de grosses douleurs, je ne peux pas continuer à naviguer en pleine sécurité dans cet état. Cette nuit, sous Madère, je suis monté dans mon mât. J’ai réussi non sans mal à affaler ma grand-voile. J’ai constaté que le hook était bien cassé. Nous avions bien des raisons de nous inquiéter. Parallèlement, le rail de grand-voile est sacrément abîmé.
Avec ma douleur ou pas d’ailleurs, il est impossible de changer des portions de ce rail de grand-voile à trois mètres de haut. C’est un travail de chantier. Je vous laisse imaginer ma souffrance physique et mentale. J’abandonne mon deuxième Vendée Globe ! Ce sont quatre années de préparation avec mon équipe pour en arriver là. Cependant, tout a été magique du début à la fin même si j’ai l’impression que rien n’a été normal depuis mon départ dimanche. Si on avait su ce qui allait se passer avant de prendre le départ du Vendée Globe, jamais on n’y retournerait. Le positif malgré la trop grande frustration, c’est que cela va me booster pour la suite. J’ai donné tout ce que je pouvais. Cette fois, Ma cheville et ma grand-voile ne me permettent pas d’écrire cette histoire sportive et aventurière que j’aime au plus profond de moi. »