Soyons honnêtes, après presque trois mois à les suivre comme du lait sur le jetboil, nous n’avons toujours pas grand-chose en commun avec les marins du Vendée Globe, mais nous partageons au moins davantage nos nuits. Depuis qu’ils sont tous dans l’Atlantique, les fuseaux horaires convergent, et nos conversations sont un peu moins décousues quand on leur demande s’il y a des étoiles et qu’ils nous répondent qu’ils ne voient pas le soleil. Mais voilà, plus leur aube se rapproche de la nôtre, et moins ils veulent y penser…
« L’expérience ne joue pas sur les émotions »
C’est en effet le curieux phénomène observé avec tous les concurrents qui entrent dans cette tant désirée zone des « moins de mille milles avant la maison ». Ce décompte mental qu’ils s’empêchent de faire, tout en le pratiquant secrètement… Cette nuit, c’est le pourtant très expérimenté Romain Attanasio (Fortinet-Best Western, 14e), désormais en route directe vers les Sables d’Olonne, qui nous expliquait ce paradoxe :