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Le jour où tout commence

De nombreux skippers se sont amarrés aux pontons ce jeudi tout au long de l’après-midi. Sérieux et appliqués dans la remontée du chenal, tous ne cachaient pas leur enthousiasme et leur plaisir d’être enfin arrivés aux Sables d’Olonne à deux jours de l’inauguration du village et à 23 jours du grand départ.

LES SABLES D'OLONNE, FRANCE - 17 OCTOBRE 2024 : Alan Roura (SUI), skipper de Hublot, et son équipage arrivent au ponton avant le départ du Vendée Globe, le 17 octobre 2024 aux Sables d'Olonne, France - (Photo by Olivier Blanchet / Alea)
© Olivier Blanchet / Alea

Peut-être qu’un jour, ils finiront par regretter ce jeudi d’octobre. Ce n’est pas parce que les nuages gris ont retenu la pluie mais parce qu’il y avait une forme de quiétude. Pas d’agitation, pas de foule, pas d’effervescence des grands jours. Pourtant, le moment n’avait rien d’anodin et pour cause : de nombreux marins ont accosté aujourd’hui, débutant d’une certaine façon leur grande aventure dans ce Vendée Globe, à un peu plus de trois semaines du grand départ. 

La pleine lune et la houle au programme 

Avant, tous ont donc effectué leur  grande navigation, souvent composée d’une à deux nuits à bord. L’occasion de tester le bateau en configuration Vendée Globe avec l’ensemble du matériel embarqué à matosser à chaque manœuvre. Ils ont ainsi pu tester les voiles, peaufiner une dernière fois les réglages et profiter aussi, d’autant que les conditions ont été très malléables. Alan Roura (Hublot) est parti la nuit dernière depuis Lorient « après avoir couché les enfants » à l'heure où Louis Duc (Fives Group – Lantana Environnement) arrivait tout juste aux Sables d’Olonne « avec seulement des pêcheurs et Jacques Caraës (de la direction de course) pour nous accueillir ».

 Damien Seguin (Groupe APICIL) assure « en avoir profité pour bosser des petites choses sur le bateau », Guirec Soudée (Freelance.com) de tester un nouveau spi alors que Sam Goodchild (Vulnérable) parle de « quelques checks avec l’équipe technique ». « C’était de belles conditions avec une jolie houle et la pleine lune » précise Jérémie Beyou (Charal). « On a eu une belle pleine lune et surtout pas mal de houle comme à chaque fois qu’on arrive aux Sables d’Olonne », sourit Thomas Ruyant (Vulnérable). 

La remontée du chenal, « une très bonne sensation »

C’était aussi un des derniers moments, en équipage réduit, pour profiter du large sans l’adrénaline de la course. À bord de Foussier, la femme de Sébastien Marsset était venue avec l’équipe technique pour « qu’on partage un moment ensemble avant le grand départ » dixit le skipper. Chez Charal, Jérémie Beyou et l’équipage ont eu un invité de marque à bord : Franck Cammas. « Il venait de rentrer de Barcelone (pour la Coupe de l’America) et il avait plein de choses à raconter », s’amuse Jérémie à propos de Franck qui l’accompagne depuis la construction de son monocoque actuel.

En remontant le chenal, chacun sa façon de vivre le moment. « C’est une zone qu’on connait tous : le chenal, les commerces que l’on aperçoit… C’est une très bonne sensation », sourit Alan Roura. « La prochaine fois qu’on longera le chenal, ce sera le grand départ », s’enthousiasme Guirec Soudée. « Il n’y a pas de tension ou d’appréhension explique Fabrice Amedeo (Nexans – Wewise). J’ai du mal à me dire qu’on est là pour le Vendée Globe. On va avoir le temps de rentrer dans l’événement ».

« Ça commence à claquer ! »

Ces nombreuses arrivées ont eu lieu sous les yeux d’une poignée de curieux, des équipes techniques et des Sablais aussi. « Moi je suis là depuis 2007, s’amuse Arnaud Boissières. Je déconne mais c’est pour me libérer d’une certaine émotion ». C’est ce qu’on ressent aussi en écoutant Sébastien Simon (Groupe Dubreuil) : « ça fait plaisir de voir tous ces bateaux sur le ponton du Vendée Globe. Ça veut dire qu’on y est, que la pression va commencer à monter. Il va falloir profiter de l’instant ». 

Un peu plus loin, un Sablais d’adoption, Denis Van Weynbergh (D’Ieteren Group) : « Ça fait plaisir de voir que tout le monde arrive. Il y a un peu d’émotion et un peu de fierté aussi. Là, on est dans l’événement. On sent que ça se concrétise et que ça commence à claquer ! » Un large sourire éclaire son visage comme celui de Guirec Soudée qui ne cache pas son impatience : « moi je n’ai qu’une hâte, c’est d’y aller. Il n’y a plus qu’à couper le cordon et partir faire le grand tour ! »


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