Ils se sont en général créés par l’accumulation de vase dans des zones de faible courant. Le dépôt de vase s’y produit rapidement, ce qui fait que dans de nombreux cas, ces marais gagnent sur la mer bien que le niveau de celle-ci augmente en raison du réchauffement climatique. Une végétation adaptée aux sols salés et aux embruns s’y développe. Il s’agit d’espèces végétales dites halophiles (adaptées au sel) comme l’Obione faux-pourpier (Halimione portulacoides, Aelen 1938) ou la Salicorne (Salicornia sp.) qui sont spécifiques de ce milieu.
En raison de la forte accumulation de vase, l’oxygène ne pénètre pas en profondeur dans la vase et les débris végétaux sont très peu dégradés. Ainsi, les écosystèmes séquestrent le carbone puisé par les plantes par le processus de photosynthèse. Les travaux menés sur les marais salés dans le Pertuis Charentais (Charente Maritime et Vendée) ont permis de montrer que ces milieux ont le potentiel de séquestrer jusqu’à 8,8 TCO2eq/ha/an soit l’équivalent de l’empreinte carbone annuel d’un français. Ces milieux sont donc classés comme des puits de carbone, aussi appelés « écosystèmes du carbone bleu » faisant référence au carbone séquestré par les écosystèmes marins végétalisés.