Au sein de la flotte, il y a bien un aspect qui réunit tous les marins : c’est le sens des priorités. À bord, pas question de faire relâche ou d’apprécier son samedi soir, encore moins de s’offrir une longue grasse matinée dominicale. Le weekend tel qu’il est apprécié par les terriens est un concept assez étranger au quotidien d’un skipper du Vendée Globe.
Au large, on bataille, on cravache, on peaufine ses réglages, on reste constamment sur le qui-vive. Tout peut arriver, tout le temps et Louis Burton (Bureau Vallée) en a fait les frais dans la nuit. Le skipper de Bureau Vallée a prévenu dans la soirée son équipe et la direction de course qu’il avait « entendu un bruit très inquiétant à bord ». Après un check rapide du bateau, il a constaté des fissures sur le pont de son IMOCA (au niveau de l’écarteur du gennaker), ce qui sera à même « d’affecter l’intégrité structurelle de son bateau ». Si Louis a décidé de rester en course, il s’emploie pour trouver une solution. « Il a empanné en milieu de la nuit et fait une route Sud-Est afin de pouvoir travailler sur le pont et s’attacher à réparer », explique Fabien Delahaye à la direction de course.