Le premier coucher de soleil doré sur l’horizon, le premier crépuscule, la première nuit… Tout fut comme un cadeau inespéré de l’automne atlantique offert aux 40 marins officiellement lancés sur cette dixième édition du Vendée Globe. Après des premières heures de course au ralenti avec les voiles qui battent, le vent s’est progressivement levé sur la flotte, venant libérer un à un les concurrents et leur permettre, à une petite dizaine de nœuds de foulée moyenne, de faire disparaître dans leur sillage la côte vendéenne. Qui aurait parié sur cette parenthèse de douceur, sous un clair de lune bienveillant ?
« C’est tranquille, on est au portant, la nuit est belle… On ne peut pas demander beaucoup mieux que ça pour se mettre dans le bain et redescendre doucement après les émotions de ce matin, de ce midi », commentait ainsi Clarisse Crémer, visiblement soulagée de cette accalmie après avoir « pas mal pleuré aujourd’hui ».