Vu d’ici, le CV de José Luis ressemble à une brochure d’agence de voyage. À 50 ans, ses missions l’ont amené à beaucoup voyager au Chili, mais aussi à Tahiti ou encore à l’île de Pâques. Avant de rejoindre son phare tout au sud du continent américain, José Luis a passé 4 ans à Punta Arenas, la plus grande ville du sud de la Patagonie chilienne, ce qui lui a permis de postuler pour le cap Horn. Les prérequis ? Être en bonne santé physique et mentale et avoir été opéré de l'appendicite !
Une aventure familiale
L’aventure à l’autre bout du monde se vit pleinement et intensément. La mission de José Luis consiste à assurer la souveraineté de l'île, surveiller la météo, contrôler le trafic maritime et s’assurer de la sécurité des marins s'aventurant dans ces eaux hostiles. Il accueille aussi les touristes qui viennent visiter le parc national pendant la saison qui s’étend de mi-septembre à mi-avril. José Luis a embarqué dans cette aventure hors du commun sa femme Pamela, ses deux enfants Sofía et Gael, 14 et 7 ans, et leur chat, Calafate. Ici, la vie est rythmée par les échanges VHF avec les marins téméraires qui osent passer ce cap, surnommé le cap dur, le cap redouté, le cap maudit ou encore l'Everest des mers (même si celui-là, on préfère se le garder pour parler de notre course) mais aussi par les leçons de mathématiques ou d’Espagnol qu’il faut donner à Gael. Sofia, elle, suit ses cours en ligne. La vie se doit d’être particulièrement organisée : pas de supermarché de quartier ou d’Uber Eats pour dépanner ! Le ravitaillement se fait tous les deux mois via un navire de la Marine chilienne. Un isolement certain, qui n’est pas pour déplaire à notre protagoniste :