Une 2e nuit qui focalise toutes les attentions
Ces conditions ont permis de résoudre facilement les petits pépins que certains ont eu à affronter. Boris Herrmann (Malizia-Seaexplorer) a fait face à un problème de vérin de quille, Conrad Colman (MS Amlin) – dont le départ avait été retardé – a eu un blackout électronique. Maxime Sorel (V and B - Monbana – Mayenne) a quant à lui dû poser un patch sur son grand gennaker (sa grande voile d’avant), qui s’était déchiré. De leur côté, Denis Van Weynbergh (D’Ieteren Group) a manqué un empannage ce qui l’a obligé à « une manœuvre un peu rock’n'roll » et Benjamin Ferré a dû choquer son spi en pleine vacation alors qu’il partait au tas (un écart de route involontaire où le bateau se couche ndlr).
Ce lundi, tous ont pris le temps de bien étudier les fichiers météos. La prochaine nuit sera en effet bien moins paisible à l’abord du Cap Finisterre, la pointe nord-ouest de l’Espagne. « C’est la première zone sportive de la course, souligne Basile Rochut, consultant météo du Vendée Globe. Au moment de son passage, le vent sera fort avec 30 nœuds de vent et des rafales à 40 nœuds ». En somme, la nuit risque d’être mouvementée pour la flotte, d’autant que le vent devrait continuer à se renforcer.
Deux options et une prudence de mise
Les skippers aborderont également le passage du DST (dispositif de séparation du trafic que les marins ne peuvent traverser). Deux options s’offrent à eux : passer à l’Ouest du DST ou à l’Est, cette seconde option étant plus périlleuse puisqu’elle longe les côtes. « En faisant attention, je pense qu’on peut passer entre la terre et le DST », sourit Denis Van Weynbergh. Ce matin aux vacations, Sam Goodchild assurait aussi « ne pas avoir décidé » de l’option qu’il prendrait.
« Le passage du cap Finisterre sera sensible, poursuit le Britannique. Ce ne sera pas très long mais le vent va être plus fort. Il va falloir s’assurer de rester dans la régate sans faire de bêtise ». Pour se préserver, Violette Dorange (Devenir) a décidé d’affaler son spi dès que le vent a atteint une vingtaine de nœuds. « Ça me permet d’être un peu plus “safe”, confie la benjamine de cette 10e édition. Je me méfie du vent du cap Finisterre qui peut rentrer très très fort, surtout en début de course ». Ensuite, la descente de l’Atlantique va continuer et la régate aussi. « Les routes convergent, il devrait y avoir peu d’écart entre les bateaux », analyse Basile Rochut. De quoi promettre une sacrée bataille !