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Derniers coups de pouce

Les trois derniers concurrents du Vendée Globe passent leurs derniers jours en mer. Manuel Cousin (Coup de Pouce, 31e) est attendu vendredi, lui qui doit désormais veiller au trafic maritime et à la rudesse du golfe de Gascogne. À proximité des Açores, Fabrice Amedeo (Nexans - Wewise, 32e) s’apprête à faire face à un front puis à remonter au près avant une arrivée prévue en fin de weekend. Enfin, le Belge Denis Van Weynbergh (D'Ieteren Group, 33e), qui ferme la marche, doit composer avec la casse de son loop de grand-voile. Malgré une journée harassante hier, il continue de grapiller mille par mille et de se rapprocher de l’arrivée.

LORIENT, FRANCE - 12 SEPTEMBRE 2024 : Le skipper de Coup de Pouce Manuel Cousin (FRA) s'entraîne le 12 septembre 2024 au large de Lorient, France - Photo par Jimmy Horel
LORIENT, FRANCE - 12 SEPTEMBRE 2024 : Le skipper de Coup de Pouce Manuel Cousin (FRA) s'entraîne le 12 septembre 2024 au large de Lorient, France - Photo par Jimmy Horel

Manuel Cousin, « prudent » jusqu’au bout ! 

Il devrait être le prochain à franchir la ligne d’arrivée sous les honneurs. Manuel Cousin pourrait boucler le Vendée Globe jeudi ou vendredi prochain et on sent dans sa voix l’enthousiasme de ceux qui se rapprochent de l’objectif. « Ça fait surtout plaisir de retrouver du vent et des vitesses dignes de l’IMOCA », s’amuse le skipper de Coup de Pouce. Hier soir, il progressait à une vingtaine de nœuds et continuait de faire « une route quasi-directe vers les Sables d’Olonne ». Le marin se sent « en mission » en essayant de faire attention à tout, en étant « à l’affût de tous les petits bruits du bateau » qui « fatigue comme le skipper ». D’après Christian Dumard, consultant météo du Vendée Globe, Manuel devrait franchir la ligne « dans la journée du jeudi 27 ». Pour le skipper, pas question d’ici là de relâcher la pression : 


J’ai eu du vent soutenu depuis 48 heures et ça a molli dans la nuit. Ça va redevenir assez costaud dans le golfe de Gascogne avant de terminer au près dans du vent modéré en arrivant sur la côte. La difficulté majeure, c’est le trafic maritime, la circulation des autres bateaux, des cargos, des pêcheurs… C’est important de rester prudent constamment !

Manuel Cousin
Coup de Pouce

Fabrice Amedeo : « je sais que j’ai fait le plus dur »  

À 450 milles plus au sud de Manuel Cousin, Fabrice Amedeo vient de dépasser les Açores par l’Est. Mais le constat reste le même depuis plusieurs jours : « de la molle, de la molle, de la molle dans les derniers jours », résume le skipper de Nexans - Wewise. « J’ai eu le droit à deux franchissements de dorsale anticyclonique et le passage d’un centre anticyclonique… L’enchaînement est difficile et depuis les Canaries, c’est vraiment très lent ! » Et la suite s’annonce plutôt complexe :


Je vais avoir un enchaînement compliqué jusqu’à l’arrivée. Après 24 heures d’arrêt à cause d’un nouveau centre anticyclonique, je dois traverser une dépression qui va descendre le long du Portugal. Et je dois ensuite terminer au près. Ça fera une arrivée au mieux en fin de weekend.

Fabrice Amedeo
Nexans-Wewise

Pour autant, Fabrice reste motivé. « Je crois que c’est plus facile à accepter à une semaine de l’arrivée qu’à trois semaines. Je ne vais pas me lamenter sur ces conditions difficiles. Et je sais que j’ai fait le plus dur ! » En parallèle, le marin parvient à continuer à profiter à l’image d’un beau coucher de soleil sous Code 0. « Quand je vois l’actualité internationale, je ne vais pas me plaindre. En mer, il y a une forme d’insouciance ».  

Denis Van Weynbergh, résister malgré l’avarie 

Denis (D'Ieteren Group, 33e) a envoyé des nouvelles à plusieurs reprises en début de semaine. En cause : la casse de son loop de grand-voile dans la matinée de lundi. Un peu plus tard, il a expliqué avoir « réussi à renvoyer jusqu’au 2e ris grâce à la drisse de spi » après avoir tenté de monter au mât dans une houle conséquente. 


Ce n’est pas simple à gérer comme avarie. Hier après-midi, j’ai monté et descendu la grand-voile quatre fois pour tenter de trouver une solution. En termes de vitesse, je suis dans une zone où il n’y a pas trop de vent… Je serais bien avec ma voile « en haut » mais il va falloir essayer d’avancer. J’espère que ça va tenir, on croise les doigts. Et je vais tout tenter pour me rapprocher des Sables d’Olonne !

Denis Van Weynbergh
D'IETEREN GROUP

Le skipper belge pointe à 1300 milles de l’arrivée. Il devrait franchir la ligne en début de semaine prochaine. « Avec deux ris dans sa grand-voile, il va vraiment moins vite et ça fait glisser l’ETA », précise Christian Dumard. Le Belge est désormais attendu mardi ou mercredi prochain. À noter que la fermeture de la ligne est programmée par l’avis de course le vendredi 7 mars prochain à 8 heures.     

Denis parvient à repasser sa drisse de spi | Vendée Globe 2024

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