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Départ : les bons conseils de Loïck Peyron

Deuxième de la première édition du Vendée Globe (1989), Loïck Peyron est une figure de la course au large. Avant le grand départ, il évoque la façon d’aborder la course et de gérer le trop-plein d’émotions au moment des « au revoir ».

LES SABLES D'OLONNE, FRANCE - 9 NOVEMBRE 2024 : L'ancien skipper Loïck Peyron est photographié lors du pré-départ du Vendée Globe, le 9 novembre 2024 aux Sables d'Olonne, France - (Photo by Olivier Blanchet / Alea)
LES SABLES D'OLONNE, FRANCE - 9 NOVEMBRE 2024 : L'ancien skipper Loïck Peyron est photographié lors du pré-départ du Vendée Globe, le 9 novembre 2024 aux Sables d'Olonne, France - (Photo by Olivier Blanchet / Alea)
© Olivier Blanchet / Alea

On devrait tous écouter Loïck Peyron. Parce que le marin, connu et reconnu par les Français au-delà des passionnés, sait mettre des mots sur la réalité vécue par les marins, à terre un peu et en mer surtout.  Loick sourit à l'idée de faire partie de l'histoire (en plus de sa participation en 1989, il était sur la ligne de départ en 2008). Il s'amuse de sa popularité sur les pontons et voit d'un bon œil l'émergence de toute une génération de marins. Ce dimanche, il livrera ses analyses et ses bons mots lors du direct vidéo du Vendée Globe aux côtés de la navigatrice Élodie Bonafous et du journaliste Maxime Cogny. Mais avant, il a pris le temps de revenir sur les enjeux d’un départ forcément à part. 

Le départ, l'enjeu psychologique. « A chaque grande course et encore plus pour un tour du monde, il y a une charge et une décharge mentale le Jour-J. La pression est multiple : elle vient de la préparation, des attentes placées dans les marins par la famille, les proches, le public. Ensuite, la traversée du chenal est un moment particulier. Il y a peu d’endroits au monde qui ressemblent à une telle allée des gladiateurs qui partent vers le large. À l’issue de ce moment, c’est une somme de contraintes énormes qui s’arrête net d’un seul coup, dès le ‘top départ’. »

La météo clémente. « Parfois, la météo ajoute une dose de stress et d'appréhension. Le fait qu’elle soit clémente ce dimanche avec peu de vent et pas de mer, ça change tout. C'est tellement agréable de partir pied nu et détendu ! S’il y a très peu de vent, les bateaux sont certes peu manoeuvrants mais il n’y a pas d’inquiétude particulière. Néanmoins, avec l'ergonomie des bateaux (la majorité des cockpits sont désormais fermés), il faut être vigilant. Ce serait dommage de faire une bêtise sur la ligne de départ. » 


La terre a toujours été attirée par la mer et celles et ceux qui s’y rendent

Loïck Peyron


La dernière soirée à terre. « Moi, j'aimais bien faire un tour des pontons, un soir avant le départ, observer les bateaux, imaginer les différents scénarios... Maintenant, ça devient difficile à faire mais surtout, je ne crois pas que ça soit utile. Le mieux, c’est de déconnecter, de s’éloigner au maximum des contraintes d’avant course afin de penser à autre chose. Plus vite la bulle autour du skipper est hermétique, mieux c’est ».

La magie du Vendée Globe. « Il y a toujours une notion d’aventure, la terre a toujours été attirée par la mer et celles et ceux qui s’y rendent. Tout ce qui est loin de la terre fascine. C’est aussi une quête de l’inutile sans appât du gain pour ces chevaliers des mers. Le Vendée Globe est aussi un succès parce que ça fait rêver. Ici, les gens ne disent pas seulement « bravo » mais « merci ». C’est beaucoup plus gratifiant, ça montre que les marins servent à faire réfléchir tout en contribuant à mettre un peu d’embruns et d’aventure dans l’imaginaire de tous ceux qui les suivent. » 

 


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