Richomme ralentit, Dalin progresse
L’information est tombée en début de matinée, à 7h30. Yoann Richomme a confié à la direction de course que son hook de voile d’avant (J0) avait cassé et que la voile était tombée à l’eau. Le skipper a dû s’employer pour remonter la voile à bord avant de constater qu’elle était déchirée et donc inutilisable. Conséquence : Yoann a été légèrement retardé de quelques heures. Cette avarie tombe mal à moins de cinq jours de l’arrivée. Certes, l’absence de J0 ne sera pas préjudiciable dans l’immédiat puisqu’il bénéficiera de vents portants une fois remonté au Sud-Est des Açores.. En revanche, ça pourrait être plus délicat en début de semaine, quand il faudra tricoter de la côte bretonne jusqu’à l’arrivée dans des petits airs… Quoi qu’il en soit, Charlie Dalin (Macif Santé Prévoyance) est toujours attendu dans la journée de mardi sur la ligne d’arrivée et Yoann Richomme entre deux et douze heures plus tard.
Enfin du soulagement dans le groupe des poursuivants
Pour Sébastien Simon (Groupe Dubreuil, 3e), la dorsale anticyclonique remonte et pourrait légèrement lui barrer la route, ce qui l’obligerait à devoir se recaler. Pas d’inquiétude néanmoins pour sa troisième place, lui dont l’arrivée est plutôt estimée entre jeudi 16 et vendredi 17 janvier.
2500 milles plus au Sud, le groupe des poursuivants, qui mène à coup sûr l’un des « match dans le match » le plus intense de ce Vendée Globe, commence enfin à voir le bout du tunnel. Tous commencent enfin à s’extirper du front froid semi-permanent, la zone chaotique composée de grains, d’orages et de vent très instable. Les partisans de l’Ouest, Sam Goodchild (VULNERABLE, 4e) et Jérémie Beyou (Charal, 5e) ont pris un léger avantage, ce qui se constatait déjà hier. Si Paul Meilhat (Biotherm, 6e) est parvenu à se rapprocher, Nicolas Lunven (Holcim-PRB, 9e) a été légèrement distancé. Jérémie Beyou (Charal, 5e) ne cache pas son plaisir, lui qui a d’abord un mot pour Nicolas Lunven avec qui il a fait un grand bout de chemin depuis le départ :