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Benjamin Dutreux : « Le Top 10, c'est la cerise sur le gâteau »

Ce dimanche, Benjamin Dutreux a bouclé son deuxième Vendée Globe en 10ᵉ position après 77 jours de course autour du globe. Déjà remarqué en 2020 avec une incroyable 9ᵉ place à bord d’un bateau à dérives droites, le skipper de GUYOT Environnement – Water Family a cette fois encore démontré qu’il comptait parmi les grands noms de la course au large. Cette édition, marquée par un niveau de compétition exceptionnel, a permis au Vendéen de s’illustrer grâce à une préparation rigoureuse et une stratégie maîtrisée. Après un départ mesuré, il a su trouver des opportunités pour remonter dans le classement, notamment dans le Pacifique et l’Atlantique, où il a brillé par son audace et sa persévérance. Ce Top 10, obtenu dans des conditions exigeantes et uniquement trusté par des bateaux neufs ou plus récents, vient récompenser les modifications qu’il a apportées à son propre bateau, démontrant sa capacité à innover et à s’adapter. Avec cette performance, il confirme son statut de compétiteur incontournable et poursuit son ascension dans l’élite des navigateurs, guidé par sa passion et sa détermination. Interview.

LES SABLES D'OLONNE, FRANCE - 27 JANVIER 2025 : GUYOT Environnement - Le skipper de Water Family Benjamin Dutreux (FRA) est interviewé par les médias après avoir pris la 10ème place du Vendée Globe, le 27 janvier 2025 à La Rochelle, France - (Photo by Anne Beauge / Alea)
LES SABLES D'OLONNE, FRANCE - 27 JANVIER 2025 : GUYOT Environnement - Le skipper de Water Family Benjamin Dutreux (FRA) est interviewé par les médias après avoir pris la 10ème place du Vendée Globe, le 27 janvier 2025 à La Rochelle, France - (Photo by Anne Beauge / Alea)

Vendée Globe :

Tu entres dans le Top 10 de cette 10e édition, est-ce que tu te rends compte de ce que cela représente ?

Benjamin Dutreux
Benjamin Dutreux
GUYOT ENVIRONNEMENT - WATER FAMILY

Je ne me rends pas bien compte non, mon objectif était d’être à fond, poignée dans l’angle et finalement c’est un excellent résultat. Le Vendée Globe a bien changé, c’est aujourd’hui une compétition de haut niveau. Avant le départ, je me disais humblement que je voudrais bien faire un Top 10 mais au fond de moi je me disais “est-ce vraiment réalisable ?” J’y ai mis mes tripes et ça a payé. C’est la cerise sur le gâteau… Une belle cerise quand même !

Vendée Globe :

Quel regard portes-tu sur la course des premiers ?

Nous n’avons pas eu les mêmes conditions de vent qu’eux, mais cela a dû être dur par l’intensité remarquable qu’ils ont mis dans leur course. C’était incroyable et cela donnait vraiment envie d’en être un jour ! 

Mais dans chaque groupe, chacun se bat comme un malade et partage son histoire avec le public, ses partenaires. Cette histoire, on l’écrit avec la mer, l’environnement, c’est immense ! Tous les marins qui vivent cette aventure, je peux vous garantir qu’ils soient premiers ou derniers, vivent des trucs de dingue.

Vendée Globe :

Ce retour sur la terre ferme est un peu particulier… Qu’est ce qui se passe au fond de toi ?

Je pensais retrouver tout le monde hier aux Sables d’Olonne. J’ai vécu une nuit compliquée, mais d’être ici, je me sens moins traître vis-à -vis de Clarisse. On discutait hier soir et elle m’encourageait en me disant que j’allais réussir à emprunter le chenal. J’en avais très envie, mais je ne me voyais pas non plus la laisser seule. On s’est accompagnés pendant un moment. C’est une belle histoire de se dire que finalement, on s’est croisés cette nuit, lorsqu’elle allait couper la ligne et que je descendais me mettre à l’abri. On ne maîtrise pas tout, il faut sans cesse s’adapter. Le monde nous l’apprend mais en mer c’est en version XXL. C’est un bel apprentissage de la vie.

Vendée Globe :

Ce n’est pas encore totalement terminé, ça ne le sera qu’après le passage du chenal, n’est-ce pas ?

Je suis sablais, je suis vendéen, j’en rêve de ce chenal parce que la dernière fois c’était le Covid. Là, une fois de plus, je ne peux toujours pas arriver à la maison peinard ! (Rires) J’ai hâte de faire la remontée du chenal, probablement avec d’autres bateaux, ça va être chouette.

Vendée Globe :

Tu attends un heureux événement, une belle aventure à venir, là encore ?

J’ai du mal à reconnaître Mathilde, ma compagne ! On n’en a pas trop parlé, mais je vais être papa d’un petit garçon, et j’y ai beaucoup pensé pendant toute ma course. Pourtant, ça n’existe pas encore, ce n’est pas palpable. Mais quand je vois déjà tout l’amour qu’on porte à ce petit être encore dans le ventre, je ne doute pas que ce sera une aventure incroyable. J’ai hâte de la vivre. C’est un paramètre qui a sûrement changé la donne !


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