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Audace et maîtrise de son environnement, sentiments clés de l'isolement

Alors que les premiers skippers terminent leurs tours du monde, l'arrière de la flotte du Vendée Globe est en train de terminer son tour de l'Antactique après plus de deux mois en mer. Le moral est à l'épreuve dans les vents contraires, mais ces audacieux gardent l'objectif en tête : les Sables d'Olonne.

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© Michael Wenger

En Antarctique, ce profil psychologique a été étudié par les chercheurs, notamment grâce aux sportifs qui tentent la traversée du continent en solo. L'audace se définit donc en trois actes : 

  • Le goût du défi ;
  • L'engagement pour l'équipe et le but à atteindre ; 
  • Croire que le résultat est influençable par le travail mis en œuvre, sans qu'i l soit compromis par les circonstances. 

Sur les stations polaires de l'Antarctique, le mental et le savoir-vivre sont aussi importants que dans les compétitions extrêmes, même si le contexte est un peu différent. Au sud du cap Horn, sur la péninsule Antarctique, les températures négatives et les tempêtes de neige font régner un climat hostile. 

Une quarantaine de stations polaires sont ouvertes pendant l'été. Elles sont isolées et fonctionnent avec des réserves d'énergie, des moyens matériels et humains limités et épuisables.

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© Michael Wenger

Seules 18 d'entre elles restent ouvertes en hiver, avec un personnel réduit. Quelques centaines de personnes y vivent, réparties entre ces bases appartenant à une quinzaine de nations. Rester occupé est le meilleur remède à l'isolement, un peu comme pour les skippers qui réparent et rangent quand le vent faiblit.

Les hivernants comptent les manchots et d'autres animaux. Ils surveillent la glace, l'océan et l'atmosphère à l'aide d'un attirail d'instruments scientifiques. Mais il y a aussi du monde qui plie des tôles, serre des boulons, dispense des soins, étale de la farine et cuit des tartelettes.

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© Michael Wenger

Des chercheurs en psychologie qui étudient les missions polaires estiment que le candidat idéal pour ce genre de mission doit pouvoir s'adapter face au stress. Pour cela, la maîtrise de l'environnement est un sentiment essentiel pour mobiliser ses ressources et reprendre le contrôle. Si tout se passe bien sur la base, l'équipe est la principale ressource d'une mission polaire. 

Quand la magie opère, elle reste soudée autour de quelques valeurs communes que les membres de missions affectionnent : l'entraide ou l'aventure. Ils se rapprochent et apprennent à se connaître pour l'accomplissement de la mission malgré leurs différences. Les profils sont souvent variés : la classe, les opinions, le genre… Les facteurs sociaux peuvent être des sources de stress. Ils font face à la monotonie, aux petits conflits du quotidien et doivent travailler ensemble.

Pour les psychologues, les candidats doivent être stables émotionnellement, tolérer la frustration, ne pas être trop introvertis ou trop extravertis, curieux et ouverts. 

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© Michael Wenger

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