Portrait

Franco-allemande, Isabelle Joschke devient skipper à 25 ans et fait ses débuts en Mini 6,50 entre 2004 et 2007. En 2008, elle intègre le circuit Figaro et enchaîne 8 saisons sur le support le plus exigent de la course au large. Elle prend la barre de son IMOCA en 2017, après une saison en Class 40, et l’équipe de foils en 2019 pour participer au Vendée Globe en 2020, qu’elle terminera hors course. Avec notamment deux participations à la Route du Rhum, quatre Transat Jacques Vabre et un tour du monde en solitaire, Isabelle compte parmi les rares femmes entièrement engagées dans cette voie. 

Palmarès

2024

  • The Transat CIC

    12e

2023

  • Retour à la Base

    9e
  • Transat Jacques Vabre

    29e
  • Rolex Fastnet Race

    11e

2022

  • Route du Rhum

    9e
  • Défi Azimut

    14e
  • Vendée Arctique - Les Sables d'Olonne

    Abandon
  • Guyader Bermudes 1000 Race

    5e

2021

  • Transat Jacques Vabre

    12e
  • Défi Azimut - Lorient Agglomération

    8e
  • Rolex Fastnet Race

    9e

2020

  • Vendée Globe

    termine hors course
  • Défi Azimut

    3e
  • Vendée Arctique - Les Sables d'Olonne

    13e

2019

  • Transat Jacques Vabre

    Abandon
  • Défi Azimut

    8e

2018

  • Route du Rhum

    Abandon
  • Dhream-Cup 700

    2e
  • Monaco Globe Series

    2e

2017

  • Transat Jacques Vabre

    8e
  • Défi Azimut - 3e

    3e
  • Rolex Fastnet Race

    5e

2016

  • Québec - Saint Malo

    2e

2008

  • Première femme vainqueur d'une étape en Figaro 2

2007

  • Vainqueur première étape de la Mini Transat

MACSF

  • Anciens noms du bateau : Safran / Quéguiner / Generali / Monin
  • Architecte : VPLP / Guillaume VERDIER
  • Chantier : chantier naval de Larros
  • Date de lancement : 06 Août 2007
  • Longueur : 18,28 m
  • Largeur : 5,70 m
  • Tirant d'eau : 4,50 m
  • Déplacement (poids) : 8 tonnes
  • Hauteur mât : 27,5 m
  • Surface de voiles au près : 300 m2
  • Surface de voiles au portant : 650 m2

Mutuelle d'assurance dédiée aux professionnels de santé, la MACSF assure la vie privée et professionnelle de plus d'un million de sociétaires. Le groupe est présidé et gouverné depuis sa création par des administrateurs issus également des professions médicales. La MACSF est engagée dans la voile depuis 1979. Depuis son premier partenariat nautique avec l’étudiant en santé Olivier Moussy, le groupe partage l’esprit solidaire et humaniste de cette discipline avec ses 1 600 collaborateurs et plus d’un million de sociétaires. La MACSF est engagée depuis 2019 dans un partenariat nautique avec la skipper Isabelle Joschke et son team manager Alain Gautier, vainqueur du Vendée Globe 1992. En 2021, après trois années de partenariat et un remarquable périple autour du monde, la mutuelle et la skipper ont décidé de poursuivre leur aventure jusqu’en 2025, avec en point d’orgue le Vendée Globe 2024. 

 

Son engagement

Horizon Mixité

La course au large en solitaire est une discipline totalement mixte, et pourtant… Face à une grande majorité d’hommes, peu nombreuses sont les femmes à en faire leur métier, beaucoup s’imaginant ne pas avoir accès à de telles carrières. Témoin directe de ce phénomène, Isabelle a décidé de réagir en s’engageant pour la mixité. Avec son amie journaliste Martine Gauffeny, elle crée en 2012 l’association Horizon Mixité. Elle entend ainsi faire évoluer les mentalités en sensibilisant les professionnels et le grand public à la question de l’égalité homme-femme. Si la voile est un point de départ, le champ d’action de l’association s’étend à tous les domaines d’activités de la société : éducation, entreprise, sports, politique… 

Actualités et médias

Je suis entrée dans le frigo ! J’essaye de m’adapter au froid, mais ce n'est pas facile. J’ai du vent, mais pas trop fort, juste ce qu’il faut. Ça va durer comme ça un petit moment. C’est globalement une période un peu plus cool que l’Indien et ça ne fait pas de mal car je suis quand même bien cramée et là, le froid pompe aussi pas mal d’énergie. C’est une période un peu plus douce !

Ces derniers jours, c’était vraiment invivable. J’espère être sorti du plus dur du Vendée Globe. Même si le portant n’est pas le point fort de mon bateau, je me défends pas mal. J’ai fait le choix du long terme, de préserver le matériel et je suis parfois sur la retenue. On est au coude-à-coude avec Jean et franchement je suis contente. Et pour la première fois depuis que je suis dans l’Indien, j’ai recommencé à bouquiner et je me suis même accordé un film. J’ai regardé ‘Le Prénom’, c’était une petite pause rigolade !

Le système météo dans lequel je me trouve permet au groupe de devant de s’éloigner davantage et à mes poursuivants de se rapprocher. C’est frustrant !
Hier j’ai discuté un petit quart d’heure avec Jean (Le Cam) quand on s’est croisé et je suis en contact avec Alan (Roura) par WhatsApp. Du coup je vois que je ne suis pas seule à trouver difficiles ces derniers jours de navigation. Je m’accroche et je patiente...

Depuis quelques jours je navigue dans des vents forts, globalement entre 30 et 40 nœuds avec quelques fortes rafales. La mer est formée, voire très formée, voire difficile. Heureusement le pilote barre bien, et dans ces conditions c’est indispensable. Et il ne fait toujours pas froid! En plus des manœuvres pour adapter la voilure je suis sur le qui-vive en permanence mais j’ai réussi à trouver quelques plages de repos cette nuit. Les heures qui vont suivre ne vont pas être simples avec la dépression qui me passe dessus et va renforcer encore le vent. L’Indien est franchement sport cette année mais ce qui est sympa c’est qu’il me réserve quelques rayons de soleil pour charger les batteries et garder le moral !

J’ai mis le bateau en configuration « mers du Sud », changé de voilure, remplacé des bouts importants, matossé mes voiles à l’arrière, roulé serré celles qui méritaient de l’être.

Depuis deux jours, je suis un peu en mode repos. Le début de la course a été éprouvant pour tout le monde et moi y compris. J’étais épuisée. Quand ça a commencé à se calmer, la première chose que j’ai faite c’est de lever le pied pour essayer de récupérer au maximum. Là, j’emmagasine le maximum d’énergie et je profite aussi parce que la navigation est hyper agréable. Ça glisse bien, ça ne tape pas, il fait doux mais pas trop chaud... Je sais que ça peut se compliquer, qu’il y aura des phases moins faciles.

Mon début de course n’a pas été fameux. J’étais un peu à l’envers de tout, j’ai beaucoup manœuvré et à chaque fois j’étais à côté de la plaque. Je n’étais pas en phase avec le vent, avec moi-même… Je voulais agir trop vite, sans prendre le temps de réfléchir. Et ça, ça ne marche jamais ! Je suis rentré dans ma course au passage de Madère et j’ai réussi à revenir. J’ai eu beaucoup de chance !