Alors que les arrivées continuent de s'enchaîner aux Sables-d'Olonne, Armel Tripon (L'Occitane en Provence) était en visio ce matin.
"J’ai fait une super nuit, la première du Vendée Globe presque complète. J’ai dû me réveiller deux fois, c’est pas mal !
J’ai ralenti pour laisser passer les deux dépressions qui arrivent. Je mets moins de toile. Je vais rester dans une zone où le vent n’est pas trop fort, où il n’y a pas de trop de mer, probablement entre Porto et Vigo pour être prêt à repartir vers le nord assez vite dès que la situation s’ouvre. Le problème c’est surtout l’état de la mer, c’est vraiment ça qui peut être bloquant. On ne sait pas trop si ça va être praticable après les deux dépressions, c’est encore un peu l’inconnu. L’idée est de s’engager assez vite dans le Golfe de Gascogne. Je vais tirer des bords entre le large et la côte. Je vais voir à quel moment je peux me faufiler vers le nord pour retrouver les Sables-d’Olonne, c’est quand même le but ! Le Portugal c’est sympa mais ce n’est pas la meilleure période.
À un moment je n’aurai vraiment plus rien à manger, alors il est temps d’arriver. Il me reste seulement les choses pas très bonnes que j’avais laissées de côté pendant la course. Il me reste quelques Krisprolls et du miel. Et il me reste beaucoup de café.
Lundi, je devrais pouvoir faire route, je devrais arriver mardi ou mercredi. C’est un peu surréaliste comme situation. Je me disais que j’avais été épargné dans le sud, maintenant je paye mon tribut à Neptune. C’est l’imprévu, c’est l’école de la patience, la course au large !
C’est calme en ce moment. Je vais pouvoir monter au mât, j’ai une voile à réparer, je vais en profiter. Je suis en avant de la dépression, le ciel gris et assez bas, il fait doux. Je dois réparer mon J2, le zip de guindant qui s’est ouvert avant-hier. Je dois monter le long de l’étai, re-zipper et faire des points."
Armel Tripon / L'Occitane en Provence