Attendre les marins aux Sables d’Olonne, c’est comme une immersion au large avec ses rafales fréquentes, cette pluie intense, les vagues qui se fracassent contre la jetée ou recouvrent la plage et tout le brouhaha qui va avec. Ce mercredi, il y avait 30 nœuds de vent moyen, des rafales autour de 45 nœuds, une mer formée. Et dire que certains, en mer, vivent ça en étant ballottés par les flots, acculés par les conditions !
Les deux prochains attendus à l’arrivée vont devoir s’accrocher jusqu’au bout. Boris Herrmann (Malizia - Seaexplorer, 12e) et Samantha Davies (Initiatives-Cœur, 13e) progressent au cap Finisterre. Face aux fortes conditions de mer, les deux ont fortement ralenti leur allure en début de journée, à moins d’une dizaine de nœuds. « Le centre dépressionnaire descend dans le Sud-Est, ce qui implique du près et oblige à tirer des bords jusqu’à l’arrivée », précise Basile Rochut, consultant météo du Vendée Globe. Conséquence directe ? Leur arrivée estimée glisse de l’après-midi à la soirée pour l’Allemand, et tard dans la nuit pour la Franco-britannique.
Comme un serpent de mer
Les esprits facétieux auront noté que la cartographie et la succession de bateaux, du cap Finisterre jusqu’aux côtes de l’Amérique du Sud, ressemble à un long serpent, comme un clin d’œil en ce jour de nouvel an chinois qui célèbre « l’année du serpent ». Jingkun Xu (Singchain Team Haikou, 31e), premier chinois présent sur le Vendée Globe, a envoyé une vidéo, souhaitant à tous une « année fluide, harmonieuse et une excellente santé ». Même s’ils semblent tous garder le sourire après 80 jours de mer, les marins se livrent un sacré combat, une régate XXL qui connaîtra à coup sûr de nouveaux rebondissements.