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L'Allemand Boris Herrmann, 12e du Vendée Globe 2024

Le skipper allemand de Malizia - Seaexplorer a franchi la ligne d’arrivée ce mercredi soir à 23h18. C’est le dénouement d’un combat haletant et harassant qui aura duré 80 jours, 10 heures et 16 minutes. La dernière ligne droite a été délicate puisqu’il a fallu ralentir puis faire preuve d’un sacré sang-froid afin de résister aux assauts des conditions dantesques de ces derniers jours. Boris a tenu bon et résisté à tout au cours d’une course où il n’a pas été épargné par les avaries. Il boucle ainsi son deuxième Vendée Globe consécutif et son 3e tour du monde en cinq ans avec The Ocean Race (3e).

LORIENT, FRANCE - 26 SEPTEMBRE 2024 : Le skipper de Malizia - Seaexplorer Boris Herrmann (GER) s'entraîne le 26 septembre 2024 à Lorient, France - Photo by Jean-Marie Liot / Malizia - Seaexplorer
LORIENT, FRANCE - 26 SEPTEMBRE 2024 : Le skipper de Malizia - Seaexplorer Boris Herrmann (GER) s'entraîne le 26 septembre 2024 à Lorient, France - Photo by Jean-Marie Liot / Malizia - Seaexplorer

Au bout de l’effort et au bout de lui-même

Il faut imaginer un homme, comptant déjà nombre de péripéties, obligé de composer ces derniers jours avec deux fortes dépressions qui s’abattent sur sa route. Avec plus de 40 nœuds, des rafales qui atteignent les 60 nœuds, des creux qui tutoient les 10 mètres, tenir bon est un exploit en soi. Surtout à bord d’un bateau forcément fatigué et usé après avoir déjà traversé tous les océans du monde. Boris a résisté et peut enfin s’offrir la joie intense d’une arrivée au Sables d’Olonne.

Lui qui avait tutoyé la victoire il y a quatre ans (5e) était revenu au plus connu des tours du monde avec un nouveau bateau et de grandes ambitions. Ses récentes performances – 3e de The Ocean Race, 2e de The Transat CIC, 2e de New York Vendée - Les Sables d’Olonne – en faisaient un des favoris. Pourtant, dans la descente de l’Atlantique, l’Allemand peine à rester dans le sillage des plus rapides. Dans les mers du Sud, malgré une avarie sur son système de réglage de foil, il parvient néanmoins à réintégrer le Top 10 en signant la  2e meilleure performance sur le tronçon cap de Bonne Espérance - cap Leeuwin. Sa « remontada » continue jusqu’à se rapprocher du Top 5. Une avarie de hook de J2 puis un choc avec un OANI (objet ou animal non identifié), qui endommage son foil bâbord, ont  raison de ses ambitions. Il rétrograde au classement et n’a alors plus qu’un objectif : s’accrocher et finir coûte que coûte. Boris Herrmann y parvient, s’offrant la joie immense de franchir la ligne du Vendée Globe pour la deuxième fois consécutive.  

Sa course en chiffres

Heure d'arrivée (heure française)
Temps de course 80j 10h 16min 41s
Écart au premier 15j 14h 53min 52s
Boris Herrmann a parcouru les 23 906 milles du parcours théorique à la vitesse de 12.38 nœuds.
Boris Herrmann a réellement parcouru 29 201 milles à 15.13 nœuds de moyenne.

Temps de passage

Une carte du monde comprenant les points de passage stratégiques du Vendée Globe
  • Équateur (aller) 11j 17h 42min 42s
  • Cap de Bonne Espérance 22j 02h 31min 00s
  • Cap Leeuwin 32j 04h 20min 54s
  • Cap Horn 47j 22h 49min 30s
  • Équateur (retour) 64j 11h 30min 30s

Les temps forts de sa course

  • Après un passage à l’extérieur du DST du cap Finisterre, Boris intègre le Top 10.

  • Boris déploie une bouée météorologique au Nord-Ouest du Cap Vert.

  • Après un épineux passage du Pot-au-Noir, Boris franchit l’équateur en 14e position, fatigué mais à l’attaque !

  • Boris se fait dépasser par la dépression qui emmène les premiers vers le cap de Bonne Espérance à vive allure. Derrière, il faudra composer avec moins de vent !

  • Passage du cap de Bonne Espérance en 11e position, mais en très bonne compagnie ! Si Samantha Davies le précède de quelques dizaines de milles, Justine Mettraux et Clarisse Crémer sont sur ses safrans ! « C’est plus dur que dans mon souvenir », dit le 5e du Vendée Globe 2020.

  • Boris passe en mode « MacGyver » après une avarie sur son système de réglage de foil. 

  • Après le passage tout proche des Kerguelen, Boris prend la tête de son quatuor et réintègre le Top 10 ! 

  • Franchissement du cap Leeuwin toujours en 10e position, et en signant le deuxième meilleur temps de la course sur le tronçon cap de Bonne Espérance - cap Leeuwin en 10 jours, 1 heure et 49 minutes, juste derrière Charlie Dalin.

  • Trois ris dans la grand-voile ! L’entrée dans le Pacifique transforme Boris en fusée, lui qui a réussi à accrocher la bonne dépression, et revient même sur Sam Goodchild et Paul Meilhat. 

  • Au passage du cap Horn, Boris a poursuivi sa remontada et occupe la 8e place au classement ! 

  • A la lutte pour intégrer le Top 5, Boris doit monter au mât pour réparer son arbalète. « J'ai le vertige ! » avoue-t-il alors. Le lendemain, il est frappé par la foudre au large du Brésil.

  • Rupture du hook de J2 pour Malizia-Seaexplorer ! Après deux jours de réparation, le marin allemand peut à nouveau utiliser sa précieuse voile d’avant.

  • Boris est victime d’une collision avec un OANI (« objet ou animal non identifié » utilisé lorsque le skipper ne sait pas avec quoi il est entré en collision). Son foil bâbord est très endommagé, mais il parvient à le rétracter suffisamment pour ne pas avoir à le couper. 

  • Fortement ralenti, Boris rétrograde à la 13e place alors qu’une dépression particulièrement intense s’abat sur la tête de flotte.

  • Face à cette violente dépression, sa concurrente directe, Sam Davies, ralentit. Boris prend la 12e place et s’accroche dans des creux de 9 mètres. 

  • Boris franchit la ligne d’arrivée après 80 jours en 12e position. Il termine donc dans un temps quasi similaire à celui qu’il a réalisé lors de la dernière édition (80 jours, 14 heures, 59 minutes et 45 secondes). 


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