Portrait

Bercé dès son plus jeune âge sur le lac Léman, c’est sur les océans du monde qu’Alan Roura grandit et mûrit ses rêves de course au large. Après 11 ans de voyage sur le voilier familial, il « passe » sa Mini Transat en 2013, à tout juste 20 ans. Trois ans plus tard, il devient le plus jeune compétiteur à terminer le Vendée Globe (23 ans) et rempile pour une seconde participation en 2020, le record de l’Atlantique nord en solitaire en poche, au passage (2019). Depuis 2022, soutenu par de nouveaux partenaires et à la barre d’un bateau de dernière génération, Alan a à cœur de rendre la plus belle des copies sur chaque course disputée.  

Palmarès

2024

  • The Transat CIC

    13e

2023

  • Retour à la Base

    15e
  • Transat Jacques Vabre

    19e
  • Rolex Fastnet Race

    17e
  • Guyader Bermudes 1000 Race

    8e

2022

  • Route du Rhum

    21e
  • Défi Azimut

    13e
  • Vendée Arctique

    7e
  • Guyader Bermudes 1000 Race

    15e

2021

  • Rolex Fastnet Race – en Class40

    2e

2020

  • Vendée Globe

    17e (95j 06h 09m 56s)
  • Défi Azimut

    14e

2019

  • Transat Jacques Vabre

    21e
  • Défi Azimut

    15e
  • Rolex Fastnet Race

    10e
  • Record Atlantique Nord en solo, 7j 16h 55mn

2018

  • Route du Rhum

    7e
  • Monaco Globe Series

    6e

2017

  • Transat Jacques Vabre

    9e

2016

  • Vendée Globe

    12e (105j 20h 10m 32s)

2015

  • Transat Jacques Vabre - en Class40

    10e
  • Grand Prix Guyader

    7e

2014

  • Route du Rhum - en Class40

    Abandon

2013

  • Mini Transat

    11e

HUBLOT

  • Ancien nom du bateau : Hugo Boss
  • Architecte : VPLP - Pete Hobson
  • Chantier : Carrington Boats, Southampton (GB)
  • Date de lancement : 04 Août 2019
  • Longueur : 18,28 m
  • Largeur : 5,40 m
  • Tirant d'eau : 4,50 m
  • Poids : 7,6 tonnes
  • Hauteur mât : 29 m
  • Surface de voiles au près : 330 m2
  • Surface de voiles au portant : 630 m2

Maison horlogère fondée en Suisse en 1980, HUBLOT se distingue par son concept innovant résultant de l’association inédite de l’or et du caoutchouc : « l’Art de la Fusion ». Hublot et la voile, c’est une histoire qui dure depuis les origines de la marque en 1980. Près de 25 ans plus tard, l’horloger choisit Alan Roura pour signer son retour dans la course… la plus mythique qui soit ! 

Actualités et médias

On a une belle dépression aux fesses là. Celle-ci, elle va envoyer du bois ! J’ai tout bien préparé normalement, rien n’a été laissé au hasard sur le pont et à l’intérieur. Ça va être deux jours bien sportifs et engagés, il va falloir tenir bon !

Ma « chambre » n'est pas très bien rangée : j'ai perdu mes crocs... Il faut que je les retrouve car je ne peux plus trop rester pieds nus désormais !

Clairement, ça fait du bien de faire des empannages et de se remettre dans le bain. Comme on disait avec Éric (Bellion) cette nuit, ça permet de voir si le mât tient aussi sur l’autre bord : ça fait des jours et des jours qu’on était en bâbord amure !

J’ai à nouveau à l’intérieur du bateau une hideuse odeur de crustacés, c’est infect et je pense que c’est un truc bloqué dans le puits de quille… Pour ceux qui pensent que ce sont mes chaussettes, ça ne risque pas car j’ai utilisé qu'une paire que j’ai ensuite lavée !
Il y a des moments dans la journée où c’est un régal : la mer est bien plate, le vent monte à 14 nœuds et le bateau est lancé à 22 nœuds. Puis quelqu’un appuie sur bouton off et tout s’arrête. Au loin derrière, je vois une petite voile qui, petit à petit, devient floue à l’horizon. C’est drôle de se retrouver à vue, au beau milieu de l’Atlantique ! C’est assez motivant car tous ces bateaux étaient devant il y a quelques jours.
Sinon, le pont est un cimetière à poissons volants, j’en ai partout ! J’ai hâte de retrouver mes copains les albatros dans le Sud. Ah ça, vivement le Sud ! Même si on n’y est pas encore rendu…

Le vent ne va pas être très fort jusqu’au cap de Bonne Espérance, mais c’est une route assez directe et surtout qui, à en croire les fichiers, pourrait faire que nous coupions le fromage en deux. C’est dans tellement longtemps que c’est difficile de se projeter, mais c’est important de choisir dès maintenant la meilleure route pour l’entrée dans le grand Sud. Je suis toujours à côté de Giancarlo, on va réciproquement se tirer vers le haut pour recoller au groupe de devant, on est toujours plus rapide quand on est plusieurs. Jean est devant, juste dans mon axe, on n’est plus très loin.

Me voilà dans le Pot-au-Noir depuis la fin de la nuit : orages, éclairs et foudre qui tombe à côté du bateau… Mais on est sorti de la première bande de grains. La mer est croisée, liée aux différents vents que l’on rencontre dans le coin. Je passe de près serré à portant, donc il faut être sur les changements de voiles.
Je ne suis plus très loin de Giancarlo (Pedote) et du groupe légèrement plus dans l’Ouest. Ça va jouer sous chaque nuage pour faire avancer les bateaux. À en croire la carte satellite, ça semble passer pas trop mal, j’attends de voir ça. Le Pot-au-Noir, tu peux y rester pendant des jours ou y passer « facilement ». Vu la dernière zone de molle, j’espère m’en sortir mieux sur ce coup-là…
On ne lâche rien, cap au Sud, au plus vite !!

On était 2e ce matin tôt, c’est super, c’est même ouf. J’aurais direct signé pour ça après 7 jours de course. Après, je n’aurais pas forcément signé pour la molle… Musique à fond dans le bateau, on dirait une boîte de nuit ! Mais ça fait du bien de rigoler seul sur son bateau et de regarder tout le chemin parcouru jusque-là. Ça pour rigoler, ça rigole mon Alan ! Mais tu vas moins rire dans quelques heures quand tu seras à l’arrêt et les autres à 15 nœuds… C’est le jeu ma pauvre Lucette et au vu de la météo où rien ne se passe comme prévu, c’est plus sage de faire la route la plus courte et espérer d’avoir un coup de chance !

Ce n’est pas tous les jours qu’on prend la 4e place d’un Vendée Globe ! Je suis tellement heureux à cet instant précis, on peut arrêter le temps s’il-vous-plaît ? Aussi brève soit-elle, cette place fait chaud au cœur. Pour le moment, mon positionnement plus dans l’Est est favorable au classement, au niveau du vent en revanche, ça risque d’être un peu la roulette russe. On ne lâche rien à bord, ce matin c’est café, musique, et on règle le bateau sans arrêt. J’ai réussi à me reposer cette nuit, mon oreiller sent la bave et mon réveil n’a pas réussi à me réveiller, c’est bon signe. J’ai dormi 1 heure d’affilée : Youhou !

J’ai l’impression que ma fille a joué avec l’interrupteur du vent toute la nuit. Jour-nuit-jour-nuit… Vent-pas de vent ! Du on/off tout le temps, entre 10 noeuds et 30 noeuds. Je me suis fait plusieurs départs au tas bien comme il faut, mais pas de bobo.
Cette nuit, ça a été assez magique (...) Et au lever du jour, voilà que Madère se laissait découvrir sous son gros nuage. Cette île me fait rêver, je n’y ai jamais mis les pieds mais ce petit caillou aussi haut et vert donne envie d’aller y manger des pastel de nata. Mais ce ne sera pas pour tout de suite ! (…) J’ai toutes mes voiles intactes et un bateau à 100%. Je vais tenter de me reposer un peu aussi, dès que possible, pour reprendre de l’énergie. Si j’y arrive, je pense même me faire un plat de pâtes ce soir !