La première chose, c’est que je suis vraiment reconnaissant envers ceux qui m’ont suivi et aidé à finir le Vendée Globe. Il y a eu beaucoup de choses nouvelles pour moi sur ce Vendée Globe. Je suis parti avec un nouveau bateau.
Je ne l'avais pas encore annoncé mais un an avant mon Vendée Globe, j’ai subi une grosse opération de chirurgie cardiaque.
Je n'imaginais pas que ma grand-voile allait se déchirer aussi rapidement dans la course. Avec les bons conseils de mon équipe, ça m’a pris presque une semaine mais j’ai réussi à la réparer et à trouver les ressources pour continuer ce Vendée Globe. Ça fait 30 ans que je viens en France et en Europe pour faire de la voile, j’ai rencontré beaucoup de grands marins et je les remercie de m'avoir aidé, c’est un peu grâce à eux si j’en suis arrivé là. Je pensais avoir du temps pour apprendre le français pendant ce Vendée Globe mais finalement, les foils sont trop bruyants, je n’ai pas pu me concentrer !
Avec cette avarie si tôt dans la course, je dois avouer que je n’y croyais pas trop. C’est vraiment grâce à la force de mon équipe que je suis là, je leur en suis vraiment reconnaissant.
Comment fais-tu pour avoir toujours le sourire ?
Je suis comme ça depuis petit, je suis un grand enfant. J’ai toujours eu cette attitude.
Quelle est la résonance de ton projet au Japon ?
Ma plus grande satisfaction c'est que maintenant, quand on écrit Kojiro Shiraishi sur internet au Japon, c’est le Vendée Globe qui ressort. Je suis super fier de ça. Je suis le premier marin asiatique à boucler le tour, j’espère maintenant qu’un autre skipper s'alignera sur le départ de cette course dans le futur.
Est-ce qu’il y a une école de la course au large au Japon ?
J’ai été initié par Yukoh Tada. À l'époque, c’était l'un des seuls à faire de la course au large au Japon. C'est grâce à lui si j’ai pu faire ce Vendée Globe. Le bateau va partir au Japon pour cette année, on va faire des relations publiques, on espère pouvoir initier des personnes et pourquoi pas les ramener en France !
Merci à Jacques (Caraës) de m’avoir accepté même si je ne parle pas français ni anglais. Merci à tout le Vendée Globe.
Le meilleur moment de la course
Le moment le plus merveilleux de mon Vendée Globe, c’est quand j’ai réussi à hisser la grand-voile après l’avoir réparée.
L’émotion de l’arrivée
Je suis vraiment heureux d’avoir atteint cet objectif, de terminer la course. C’est bien sûr un nouveau challenge maintenant. C’est vraiment super d’avoir autant de monde pour m’accueillir avec des grands sourires ! Voir tous les visages de mon équipe à l'arrivée, c'est ce qui m’a fait le plus chaud au cœur, j’ai eu beaucoup d’émotions. Je n’ai pas de mot pour le décrire.
Le bateau
Je veux remercier mon bateau de m’avoir emmené jusqu’ici aux Sables d’Olonne. Il a beaucoup souffert pour arriver là. J’ai aussi envie de lui présenter mes excuses pour ne pas avoir pu exploiter tout son potentiel à cause de cette grand-voile déchirée.
Coach Bilou
Si Bilou n’avait pas été là, je n’aurais pas pu finir ce Vendée Globe. Bilou est un très grand coach, il a coaché Maxime (Sorel) et Yannick (Bestaven), moi je suis le moins bon élève des trois ! Si j’avais écouté Bilou, j'aurais terminé un peu plus rapidement...
Bilou ou Jean Le Cam étaient des marins que je voyais dans les magazines ! Pouvoir être près d’eux, c’est un grand honneur.
Et dans 4 ans ?
Je vais devoir en parler avec mon équipe et mes sponsors, mais ce serait un honneur d’être là en 2024. Et la prochaine fois j’écouterai bien Bilou !