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Comment ça marche, la météo ?

La météo, au-delà d'être une simple conversation de tous les jours, repose sur des modèles sophistiqués et des avancées technologiques considérables. En cette journée mondiale de la météo, revenons sur les bases, qui nous seront utiles pour comprendre ce que vivent les skippers autour du monde cet hiver.

Yoann Richomme travaillant sa météo à bord de Paprec Arkéa
Yoann Richomme travaillant sa météo à bord de Paprec Arkéa
© Anne Beaugé / Paprec Arkéa

La météo repose sur l'observation des phénomènes atmosphériques tels que la pression atmosphérique, la température, l'humidité, la vitesse et la direction du vent, etc. Ces données sont collectées par des stations météorologiques réparties dans le monde entier. Les satellites, les radars ou les instruments de mesure déployés en mer fournissent des données en temps réel, qui alimentent les prévisions. Ces dernières sont réalisées à l'aide de modèles mathématiques sophistiqués qui simulent le comportement de l'atmosphère en utilisant des équations basées sur les lois physiques. Parmi les modèles les plus connus, on trouve le modèle européen (ECMWF anciennement CEP), le modèle américain (GFS), et le modèle français (AROME). La fiabilité des modèles dépend de la finesse des mailles. Plus les mailles sont fines, plus la puissance nécessaire aux calculs est importante. Certains modèles comme AROME se concentrent sur des zones précises et sur des échéances courtes (36 à 48h) : ils sont très fiables. D’autres modèles, plus globaux (ECMWF, GFS) couvrent des zones plus grandes et fournissent des prévisions jusqu'à 15 jours : ils sont moins fiables. 

Sur un Vendée Globe, les marins téléchargent des fichiers météo issus de ces différents modèles deux à trois fois par jour. Ils les utilisent pour déterminer la route qu’ils doivent emprunter, grâce à des logiciels de navigation, dans lesquels les données météo sont croisées avec les données de performance du bateau que l’on appelle ses « polaires » (autrement dit, sa carte d’identité). Les skippers réalisent ces simulations de route à bord de leur bateau, sans l’aide de personne. C’est ce que l’on appelle les « routages ». Ils ont interdiction d’en recevoir de la terre ou d’un autre bateau. 

Si les modèles sont de plus en plus précis, l'une des évolutions les plus remarquables ces dernières années est l'intégration de l'intelligence artificielle (IA) dans les prévisions météorologiques et dans les routages. Elle est au cœur des réflexions pour améliorer encore un peu plus la qualité des prévisions. 

Skippers acteurs

Grâce à un partenariat tissé entre le Vendée Globe et l’UNESCO, certains skippers seront équipés dès 2024 de Stations météo automatiques installées à bord des bateaux pour le tour du monde. Cette collaboration se développe sous la coordination du Système mondial d’observation de l’océan (GOOS), soutenu par l’UNESCO à travers sa Commission Océanographique Intergouvernementale (COI). Le GOOS est un système collaboratif d’observations - en mer et par satellites - fournissant des données clés pour étudier le climat, alerter sur les catastrophes, et surveiller la santé des écosystèmes marins. Ce réseau mondial, mis en œuvre par 86 pays, est coordonné par OceanOPS : un centre opérationnel basé à Brest (France) soutenu conjointement par la COI de l’UNESCO et l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM), et qui a pour but de centraliser et coordonner les systèmes d’observation météo-océanographiques.


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