Le parcours de Clarisse dans cette course, reflet de sa résilience, n’a pas été de tout repos. Dès les premiers jours, elle a perdu son grand gennaker, sacrifié pour protéger son mât, l’obligeant à adapter ses stratégies dès le cap Finisterre. À cela se sont ajoutés d’autres imprévus : une avarie de vérin de foil dans les mers du Sud, un problème de hook de grand-voile ou encore des soucis de fuite d’eau endommageant ses systèmes informatiques. Malgré tout, Clarisse n’a jamais baissé les bras, multipliant les ajustements techniques et tactiques pour rester dans la course. Sur le plan émotionnel, cette édition a été marquée par des moments intenses, comme lorsqu’elle a fêté à distance l’anniversaire de sa fille Mathilda, ou encore lorsqu’elle a passé le cap Horn le 1er janvier, un moment de grâce dans des conditions enfin clémentes après les épreuves des mers du Sud.
Une remontée inspirante et une bataille acharnée
En dépit des épreuves, Clarisse a su remonter sur certains de ses concurrents grâce à des opportunités météorologiques et à son opportunisme. Ce deuxième Vendée Globe est une victoire bien au-delà du classement pour elle. Après une carrière mise en pause pour vivre pleinement sa maternité, puis un retour marqué par des défis immenses, elle a prouvé une fois encore que la ténacité et la passion peuvent surmonter tous les obstacles. À 35 ans, elle continue d’inspirer la voile féminine et de repousser les limites. Clarisse Crémer termine ainsi cette aventure avec fierté, déterminée à savourer pleinement cet exploit. Si le chenal des Sables d’Olonne devra encore attendre pour l’accueillir en héros, sa performance restera gravée dans les mémoires comme un exemple de courage et de persévérance.