Le skipper de Groupe Dubreuil évoluait par 49°S entre les Kerguelen et le sud de l’Australie, de nuit, dans des conditions musclées mais maniables (25 nœuds de nord-ouest et 5 mètres de houle d’ouest), quand « le bateau est parti au tas d’un coup ». Sorti de son sommeil, il s’est d’abord affairé à choquer ses voiles pour redresser son bateau et a senti que ce dernier ne répondait plus de la même manière.
Avarie de foil à bord de Groupe Dubreuil
À 17h TU samedi 7 décembre, alors qu’il naviguait dans le sud de l’océan Indien en deuxième position du Vendée Globe, Sébastien Simon a informé son équipe à terre que son foil tribord venait de se rompre.
Après avoir effectué une première inspection du bateau de nuit, qui n’a révélé aucun dommage collatéral, Sébastien Simon a terminé de checker son bateau ce matin.
L’IMOCA Groupe Dubreuil est toujours en bon état et Sébastien poursuit sa course avec la détermination dont il fait preuve depuis le départ. Ces derniers jours, le Vendéen s’est illustré en s’échappant en tête de course grâce à une option particulièrement audacieuse dans l’océan Indien. Un choix qui s’est avéré payant puisqu’il a fortement creusé l’écart avec le reste de la flotte aux côtés du leader, Charlie Dalin. Ce dimanche en fin de matinée, Sébastien comptait ainsi plus de 200 milles d’avance sur le troisième.
Depuis qu’il doit composer avec son avarie de foil tribord, le skipper Groupe Dubreuil ne lâche rien, même s’il reconnaît que « c’est vraiment très dur à encaisser ». Il se réjouit de pouvoir « contenir son avance » sur le reste de la flotte et sait que ce tour du monde « réserve encore de très belles surprises. Ça fait partie du jeu, c’est un sport mécanique. Maintenant il s’agit de rester concentré et de se faire plaisir ». Ses dernières heures de navigation sans foil tribord démontrent que sa motivation est intacte : il progresse actuellement avec de belles vitesses moyennes (16-18 nœuds) dans 20-25 nœuds vent et 4 mètres de houle d’ouest.