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Je vais être ralenti dans les 24 prochaines heures, mais derrière je vais faire un paquet de milles avec le front, il va falloir mettre du rythme et rester bien devant, continuer d’aller vite. Ça peut être une opportunité pour recoller !

Dans le gros coup de vent, je ne pouvais rien faire, je me suis vu démâter ! Je me disais « je vais me retrouver aux Kerguelen, qu’est ce que je vais faire ? » Je suis quand même content d'avoir vu les Kerguelen, même si on me disait « Attention, le seul skipper qui y est allé, c'est Bernard Stamm et il s’est échoué, il a tout perdu. » Je n’ai pas fermé l’œil !

Le système météo dans lequel je me trouve permet au groupe de devant de s’éloigner davantage et à mes poursuivants de se rapprocher. C’est frustrant !
Hier j’ai discuté un petit quart d’heure avec Jean (Le Cam) quand on s’est croisé et je suis en contact avec Alan (Roura) par WhatsApp. Du coup je vois que je ne suis pas seule à trouver difficiles ces derniers jours de navigation. Je m’accroche et je patiente...

La vie a repris un cours quasi-normal après le rush de l’avarie sur le vérin de quille. J’ai réussi à bien me reposer et à enchaîner les siestes pour récupérer de toute la fatigue que ça a engendré. Ça m’a mobilisé un paquet de temps et de façon intense. J’ai mis du temps à retrouver mon rythme, d’où des vitesses en dents de scie. Mais là, je suis à fond ! Cette nuit, j’ai vu un grand ciel dégagé, une nuit quasi-pleine, pas un nuage. Et malgré la luminosité de la lune, il y avait un chouette ciel étoilé. Je ne suis pas astronome mais je crois que j’ai vu la Croix du Sud, cette constellation qui est l’équivalent de la Grande Ours dans l’hémisphère sud. C’est un peu un regret de ne pas être calé en matière d’étoiles… Ça m’a rappelé une des œuvres de Titouan Lamazou qui était exposée aux Sables d’Olonne au départ !