Le 18 mai prochain, le top départ du Trophée Banque Populaire Grand Ouest - une course en double en Figaro - sera donné de Concarneau. Ce circuit est connu pour être le tremplin des marins vers les plus grandes carrières. Tous les vainqueurs du Vendée Globe excepté Titouan Lamazou y sont d’ailleurs passés ! Parmi la nouvelle génération de skippers propulsés par le Figaro, on retrouve Élodie Bonafous, qui construit actuellement son IMOCA « génération 2028 » chez MerConcept. La navigatrice fait ses armes sur le circuit Figaro – le seul circuit monotype de course au large - en disputant sa 5e saison : « Dans ce circuit, tu viens chercher la confrontation et le dépassement de soi. Tu apprends la rigueur, tu apprends à te connaître, à connaître tes limites… C’est de l’or pour la suite, pour construire un projet IMOCA et même dans la vie ! » Son sponsor, Queguiner, s’est d’abord engagé à ses côtés en Figaro en 2022 avant de plonger dans le grand bain en lançant un projet Vendée Globe 2028.
La jeune skipper de 28 ans revient tout juste de blessure, mais a débuté la saison en décrochant une victoire en double avec Corentin Horeau, sur le Trophée Laura Vergne, une course soutenue elle aussi par Banque Populaire Grand Ouest. La navigatrice disputera le Trophée BPGO avec ce même co-équipier, qui a remporté la Solitaire du Figaro 2023, la course phare du circuit, sous les couleurs de… Banque Populaire ! Il naviguera cette saison – entre autres – sur l’Ultim Banque Populaire en tant qu’équipier d’Armel Le Cleac’h. Un co-skipper de choix pour Élodie : « J’ai choisi Corentin parce que c’est le meilleur. On forme un binôme costaud ! Sur le Trophée BPGO, on vient chercher la victoire » affirme la navigatrice de Queguiner.
Objectif Vendée Globe 2028
Les journées sont denses pour Élodie qui entend bien performer sur le circuit Figaro cette saison, sans trop se laisser happer par la construction de son IMOCA. Ce dernier devrait être mis à l’eau début 2025, de quoi garantir un temps de préparation optimal avant le Vendée Globe 2028 : « J’ai toujours suivi le Vendée Globe. D’abord quand j’étais petite, ça me fascinait, ça me faisait rêver. Quand j’ai commencé la voile à haut niveau, je le suivais un peu différemment, j’ai commencé à m’intéresser aux différences entre les bateaux, aux stratégies… » Nul doute que ce Vendée Globe 2024 sera encore un peu différent : « Je vais le suivre avec énormément d’attention, je vais regarder les performances de chaque bateau, les options, faire des routages pour apprendre un peu mieux la météo à l’échelle planétaire » confie Élodie.
Si la route semble toute tracée vers le Vendée Globe 2028 pour Élodie, Corentin multiplie cette saison les navigations sur différents supports, mais rêve aussi de Vendée Globe. Il a mis un premier pas dans la Classe IMOCA en disputant la dernière Transat Jacques Vabre avec Benjamin Dutreux, candidat au Vendée Globe 2024 : « J’ai vraiment beaucoup apprécié cette transatlantique en IMOCA. Je pense que pour moi, 2028 serait le timing idéal pour disputer le Vendée Globe » affirme Corentin. Élodie s’en amuse « Forcément, on en parle entre nous, on aimerait bien se retrouver sur le circuit IMOCA en 2025 ! »
La nouvelle génération, après avoir fait ses armes sur différentes courses soutenues par des acteurs fidèles comme la BPGO, risque de faire des étincelles sur le Vendée Globe 2028 !