La fameuse dépression est encore loin mais elle va nous permettre de faire déjà pas mal de Sud-Est. C’est une vraie passerelle vers Bonne Espérance dans des conditions rapides et plutôt sympathiques encore. Pour l’instant, il y a peu de variations, on n’a peu de réglages, c’est plutôt tranquille pour l’instant, presque monotone… Mais ce n’est pas plus mal ! J’ai l’impression que la 2e semaine est passée vite. Je me sens bien, j’ai hâte d’aborder des systèmes météos qui vont un peu plus vite. Je me sens prêt pour la suite !
Mes trois derniers jours ont été compliqués parce que je les ai passé dans le Pot-au-Noir et c’est quand même sport. On ne se fait pas épargner. C’est dur et éprouvant d’essayer de faire avancer le bateau avec chaque nuage. Trois nuits, c’est copieux et épuisant ! Après, j’arrive à manger, à dormir un petit peu, pas plus de 2 heures par jour. Ça tire sur le bonhomme ! J’y suis rentré en même temps avec Louis Duc. Après la première nuit, on croyait qu’on était sorti du Pot-au-Noir mais on s’est fait rattraper par le phénomène. Surtout, on a vu nos concurrents directs en sortir bien avant dans l’Est. Ce n’est pas agréable de voir les autres partir et nous de rester englués. Mais bon, il faut faire avec. Le Pot-au-Noir, c’est toujours une loterie. Nous, on ne va pas réussir à attraper le wagon des premiers foilers, la dépression qui va les emmener jusqu’au Cap de Bonne Espérance. On va longer l’anticyclone, au vent de travers pour attraper une petite dépression. Je pense qu’on arrivera à Bonne Espérance dans deux petites semaines. Mais pour l’instant on a la chance de ne pas avoir pris de gros coup de vent et je n’ai pas encore sorti la caisse à outils !
Vivement dimanche !
Demain, la tête de flotte pourra bénéficier enfin des premiers effets de la dépression tant attendue qui devrait les propulser jusqu’au cap de Bonne Espérance. Les premiers, toujours menés par Charlie Dalin (MACIF Santé Prévoyance), devraient être concernés dès la nuit de samedi à dimanche. Au…
Les aventuriers du grand Sud 2024
Réussir à choper l’oRio-Express !
Alors qu’une petite moitié de la flotte du Vendée Globe est toujours soumise aux affres du Pot-au-Noir, une autre a désormais franchi l’équateur. Sur l’eau, c’est donc deux salles, deux ambiances. Pendant que les uns voient leurs vitesses osciller - parfois en grand - au gré des grains et des zones…
Le vent ne va pas être très fort jusqu’au cap de Bonne Espérance, mais c’est une route assez directe et surtout qui, à en croire les fichiers, pourrait faire que nous coupions le fromage en deux. C’est dans tellement longtemps que c’est difficile de se projeter, mais c’est important de choisir dès maintenant la meilleure route pour l’entrée dans le grand Sud. Je suis toujours à côté de Giancarlo, on va réciproquement se tirer vers le haut pour recoller au groupe de devant, on est toujours plus rapide quand on est plusieurs. Jean est devant, juste dans mon axe, on n’est plus très loin.
Jérémie Beyou : « J'espère que mon genou va aller mieux »
Sébastien Marsset : « il y a un ciel étoilé de ouf »
Les temps de passage à l'équateur
Il ne fait pas trop chaud, c'est plutôt agréable. Depuis cet empannage, on fait tous route vers le Sud, j'emmagasine du sommeil, c'est assez tranquille... J'espère qu'on ne va pas le payer dans le Sud. Je prends mon pied, j'en profite tous les jours ! Je vis mon rêve !
Si tu vas à cap Frio…
Depuis hier soir, quatorze skippers ont passé l’équateur. Désormais, toute la tête de flotte menée par Thomas Ruyant (VULNERABLE) s’efforce à aller au plus vite vers cap Frio, un promontoire à l’Est de Rio, afin de récupérer une dépression qui pourrait les propulser jusqu’au cap de Bonne Espérance…
Mes dernières heures de course ? C’est avant tout une chaleur tonitruante. À chaque fois que je fais un pas dans le bateau, je perds 10 litres d’eau. Là j’hésite à renvoyer un ris tellement il fait chaud. Le gros du Pot-au-Noir est passé, après l’amas nuageux que j’ai passé cette nuit. Je ne suis pas déçu par l’ami Pot-au-Noir. J’ai eu des éclairs énormes, des trombes d’eau… C’était plus angoissant que venteux. Je ne me suis pas fait surprendre mais je suis heureux d’avoir passé le premier Pot-au-Noir de ma vie ! Ça ressemble à un gros amas nuageux avec des lumières de dingue. Les nuages se déplacent et emmènent des tonneaux d’eau. Et le tout en joyeuse compagnie puisque je suis avec Jo l’oiseau. Il est tout petit, un petit bébé. Il s’est pris un grain, l’eau était trop forte pour ses petites ailes et il s’est crashé sur mon bateau. Je lui ai donné des Krisprolls, ses ailes ont séché et ce matin nos chemins se sont séparés. Il est parti voler vers de nouveaux horizons… Et il allait bien !