Accrocher la dépression… et la garder
Le scénario annoncé depuis quelques jours déjà se confirme. Demain à la mi-journée, les leaders du Vendée Globe devraient en effet accrocher la dépression secondaire qui se creuse actuellement entre le Brésil et le petit archipel de Trindade et Martin Vaz. Des questions restent cependant en suspens…
Les aventuriers du grand Sud 2024
Les temps de passage à l'équateur
Benjamin Dutreux : « Il va y avoir des gros écarts »
Vous vous caillez en France, mais nous c'est la fournaise à bord du bateau. Je ne suis pas fan de la chaleur, même si je sais que bientôt je vais me plaindre du froid. L’idée est d'attraper la dépression qui arrive et il ne faut pas traîner ! Plus on est devant, mieux on est servi, plus on va pouvoir en profiter longtemps.
Tanguy Le Turquais : « le Pot-au-Noir, c’est toujours une loterie »
Yoann Richomme : « Je me sens prêt pour la suite »
Cette semaine, j’ai vécu une nuit et une matinée d’horreur à cause des grains et de la pétole. J’avançais à 3 nœuds, c’était difficile. Avoir été en tête de la course ? Oui, bien sûr que ça a été une bonne nouvelle et je n’ai eu aucun regret à voir les foilers partir. Quand j’étais à 3 nœuds, ils devaient être à 22 nœuds ! Il y a quatre ans, on avait dit « Papy fait de la résistance » au début de mon Vendée Globe. Là, ce n’est pas de la résistance, c’est juste de l’animation ! Sinon, tout va bien : le bateau n’a pas de pépin, j’ai dormi un peu plus… Et j’ai même retrouvé mes Crocs que j’avais perdu il y a quelques jours !
La fameuse dépression est encore loin mais elle va nous permettre de faire déjà pas mal de Sud-Est. C’est une vraie passerelle vers Bonne Espérance dans des conditions rapides et plutôt sympathiques encore. Pour l’instant, il y a peu de variations, on n’a peu de réglages, c’est plutôt tranquille pour l’instant, presque monotone… Mais ce n’est pas plus mal ! J’ai l’impression que la 2e semaine est passée vite. Je me sens bien, j’ai hâte d’aborder des systèmes météos qui vont un peu plus vite. Je me sens prêt pour la suite !
Dans le Pot-au-Noir, c’est sport. On ne se fait pas épargner. C’est dur et éprouvant d’essayer de faire avancer le bateau avec chaque nuage. Trois nuits, c’est copieux et épuisant ! Ça tire sur le bonhomme ! Nous, on ne va pas réussir à attraper le wagon des premiers foilers. On va longer l’anticyclone, au vent de travers pour attraper une petite dépression. Je pense qu’on arrivera à Bonne Espérance dans deux petites semaines. Mais pour l’instant on a la chance de ne pas avoir pris de gros coup de vent et je n’ai pas encore sorti la caisse à outils !
Vivement dimanche !
Demain, la tête de flotte pourra bénéficier enfin des premiers effets de la dépression tant attendue qui devrait les propulser jusqu’au cap de Bonne Espérance. Les premiers, toujours menés par Charlie Dalin (MACIF Santé Prévoyance), devraient être concernés dès la nuit de samedi à dimanche. Au…