Cette semaine, j’ai vécu une nuit et une matinée d’horreur à cause des grains et de la pétole. J’avançais à 3 nœuds, c’était énormément difficile ! Avoir été en tête de la course ? Oui, bien sûr que ça a été une bonne nouvelle et je n’ai eu aucun regret à voir les foilers partir. Quand j’étais à 3 nœuds, ils devaient être à 22 nœuds ! Il y a quatre ans, on avait dit « Papy fait de la résistance » au début de mon Vendée Globe. Là, ce n’est pas de la résistance, c’est juste de l’animation ! Sinon, tout va bien : le bateau n’a pas de pépin, j’ai dormi un peu plus… Et j’ai même retrouvé mes Crocs que j’avais perdu il y a quelques jours !
La fameuse dépression est encore loin mais elle va nous permettre de faire déjà pas mal de Sud-Est. C’est une vraie passerelle vers Bonne Espérance dans des conditions rapides et plutôt sympathiques encore. Pour l’instant, il y a peu de variations, on n’a peu de réglages, c’est plutôt tranquille pour l’instant, presque monotone… Mais ce n’est pas plus mal ! J’ai l’impression que la 2e semaine est passée vite. Je me sens bien, j’ai hâte d’aborder des systèmes météos qui vont un peu plus vite. Je me sens prêt pour la suite !
Dans le Pot-au-Noir, c’est sport. On ne se fait pas épargner. C’est dur et éprouvant d’essayer de faire avancer le bateau avec chaque nuage. Trois nuits, c’est copieux et épuisant ! Ça tire sur le bonhomme ! Nous, on ne va pas réussir à attraper le wagon des premiers foilers. On va longer l’anticyclone, au vent de travers pour attraper une petite dépression. Je pense qu’on arrivera à Bonne Espérance dans deux petites semaines. Mais pour l’instant on a la chance de ne pas avoir pris de gros coup de vent et je n’ai pas encore sorti la caisse à outils !
Les aventuriers du grand Sud 2024
Vivement dimanche !
Demain, la tête de flotte pourra bénéficier enfin des premiers effets de la dépression tant attendue qui devrait les propulser jusqu’au cap de Bonne Espérance. Les premiers, toujours menés par Charlie Dalin (MACIF Santé Prévoyance), devraient être concernés dès la nuit de samedi à dimanche. Au…
Réussir à choper l’oRio-Express !
Alors qu’une petite moitié de la flotte du Vendée Globe est toujours soumise aux affres du Pot-au-Noir, une autre a désormais franchi l’équateur. Sur l’eau, c’est donc deux salles, deux ambiances. Pendant que les uns voient leurs vitesses osciller - parfois en grand - au gré des grains et des zones…
Le vent ne va pas être très fort jusqu’au cap de Bonne Espérance, mais c’est une route assez directe et surtout qui, à en croire les fichiers, pourrait faire que nous coupions le fromage en deux. C’est dans tellement longtemps que c’est difficile de se projeter, mais c’est important de choisir dès maintenant la meilleure route pour l’entrée dans le grand Sud. Je suis toujours à côté de Giancarlo, on va réciproquement se tirer vers le haut pour recoller au groupe de devant, on est toujours plus rapide quand on est plusieurs. Jean est devant, juste dans mon axe, on n’est plus très loin.
Jérémie Beyou : « J'espère que mon genou va aller mieux »
Sébastien Marsset : « il y a un ciel étoilé de ouf »
Les temps de passage à l'équateur
Il ne fait pas trop chaud, c'est plutôt agréable. Depuis cet empannage, on fait tous route vers le Sud, j'emmagasine du sommeil, c'est assez tranquille... J'espère qu'on ne va pas le payer dans le Sud. Je prends mon pied, j'en profite tous les jours ! Je vis mon rêve !
Si tu vas à cap Frio…
Depuis hier soir, quatorze skippers ont passé l’équateur. Désormais, toute la tête de flotte menée par Thomas Ruyant (VULNERABLE) s’efforce à aller au plus vite vers cap Frio, un promontoire à l’Est de Rio, afin de récupérer une dépression qui pourrait les propulser jusqu’au cap de Bonne Espérance…