Je commence à prendre mes marques. Avec la météo, c’est facile de s’adapter, on ne casse pas des choses tous les jours, je peux manger comme je veux... Depuis trois jours, ce sont vraiment des conditions agréables, ça glisse pas mal et il n’y a que des réglages à faire. J’ai empanné cette nuit et je fais route directe vers le Sud. Normalement, il n’y a pas de manœuvres jusqu’à l’équateur. Je suis parti très tranquillement des Sables d’Olonne, je suis resté un peu sur la réserve pour préserver le bateau. Ça m’a coûté pas mal de milles, il a fallu recoller. Ensuite, j’ai choisi l’option Ouest et j’espère que je vais pouvoir gagner des places. Aujourd’hui, ça devrait être une journée agréable. Il fait beau, la mer est magnifique avec une légère houle qui pousse le bateau. On est au portant, sous grand gennaker, 12 nœuds de vent. C’est le grand bonheur ! J’essaie de beaucoup me reposer pour être en forme avant l’arrivée dans le Pot-au-Noir. Là, on ne pourra pas dormir beaucoup !
C’est sûr que je suis fier de ma position (de leader). Dans ce genre de moment, il y a un peu de réussite. Ça aurait pu passer partout dans ces zones de molle. Je suis heureux après une semaine de course d’être là. Je ne sais pas combien de temps ça va durer, c’est assez exceptionnel, je sais qu’il faut en profiter. Il y avait des risques avec ma route, il fallait jouer avec les grains, les bascules de vent et j’ai eu un peu de réussite. Là, on va surtout s’attacher à bien se positionner avant le Pot-au-noir dans deux jours. Mais là, j’essaie de prendre du plaisir, ça reste mon premier objectif et je suis content d’y arriver.
L’idée initiale, c’était de contourner la zone de vent faible dans l’Ouest. C’était une décision réfléchie, j’ai pris le temps de conforter mes choix, je n’étais pas le seul à l’avoir pris… C’est frustrant de voir que ça n’a pas servi et que ça a été contre-productif. Là, ça va ralentir encore par devant. Bien sûr, on va pouvoir revenir un peu, même si ce n’était pas le scénario que j’attendais. Normalement, Sam (Goodchild) devrait ralentir mais tout est aléatoire. Je crois qu’il faut arrêter de réfléchir.
Les deux VULNERABLE se sont un peu échappés. Mais on arrive avec le vent nous derrière ! Mais on le sait, même avec seulement 30 milles d'avance dans l'entrée du Pot-au-Noir, ça peut être jackpot pour la suite.
Justine Mettraux : « Je prends les étapes les unes après les autres »
Isabelle Joschke : « Je n'étais pas en phase avec moi même »
Goodchild, « good job ! »
LA HUITIÈME NUIT. Le skipper britannique, récompensé pour sa persévérance et son audace, a pris les commandes de la course hier soir. Il domine le classement et compose désormais un trio avec le précédent leader Sébastien Simon (Groupe Dubreuil, 2e à 42 milles) et Thomas Ruyant (VULNERABLE lui…
La bataille avec le groupe de l’Ouest ? On a tous essayé de faire la meilleure trajectoire. Les fichiers ne correspondaient pas forcément à la réalité. Sam (Goodchild) a bien géré ça en exploitant les bascules de vent et les endroits où il y avait du vent sur le moment plutôt que de jouer trop à long terme. On attendait une rotation de vent qui a mis du temps à venir, je commence à l’avoir seulement depuis hier soir. On va continuer à glisser au portant. C’est cool d’être dans le coup mais tu n’oublies jamais que la course sera longue. J’essaie juste de faire au mieux, petit à petit. La flotte est resserrée et rien n’est jamais acquis mais c’est très chouette. La première semaine ? C’est passé vite et en même temps c’était super dense ! Mais je me sens bien en mer et tout va bien !
Depuis deux jours, je suis un peu en mode repos. Le début de la course a été éprouvant pour tout le monde et moi y compris. J’étais épuisée. Quand ça a commencé à se calmer, la première chose que j’ai faite c’est de lever le pied pour essayer de récupérer au maximum. Là, j’emmagasine le maximum d’énergie et je profite aussi parce que la navigation est hyper agréable. Ça glisse bien, ça ne tape pas, il fait doux mais pas trop chaud... Je sais que ça peut se compliquer, qu’il y aura des phases moins faciles.
Mon début de course n’a pas été fameux. J’étais un peu à l’envers de tout, j’ai beaucoup manœuvré et à chaque fois j’étais à côté de la plaque. Je n’étais pas en phase avec le vent, avec moi-même… Je voulais agir trop vite, sans prendre le temps de réfléchir. Et ça, ça ne marche jamais ! Je suis rentré dans ma course au passage de Madère et j’ai réussi à revenir. J’ai eu beaucoup de chance !
Gourde officielle du Vendée Globe 2024
Sam Goodchild prend les commandes de la course !
C’est parti pour de nombreuses heures de réparations. On ne lâche rien !
Simon devant, pour combien de temps ?
Le suspense est toujours aussi prégnant en tête de course. Les partisans de la route Ouest, menés par Sam Goodchild (VULNERABLE), semblaient progresser plus vite depuis hier après-midi. Sauf que ce dimanche, c’est Sébastien Simon (Groupe Dubreuil), positionné au centre en tête de flotte, qui tire…