« Je viens de rentrer dans le Pot-au-Noir… C’est lugubre! Derrière la porte qui s’est refermée, il y a un joli coucher de soleil, mais pas ici, ici il fait nuit noire. Il n’y a pas d’air, ça donne l’impression de naviguer dans une grande pièce fermée avec un toit et des murs… de faire du bateau indoor! »
Vendée Live : Rendez-vous à 12h30 sur l'onglet actualités et médias, Youtube ou Facebook pour suivre le Vendée Live
Giancarlo Pedote : « Je suis assez stressé »
Charlie Dalin : « Essayer de prédire où est-ce que la prochaine bulle de vapeur va se créer au fond de la casserole »
La « remontada » de Thomas
Alors que son ‘coéquipier’ de chez VULNERABLE, Sam Goodchild, avait repris le contrôle de la course dans l’entrée du Pot-au-Noir, c’est désormais Thomas Ruyant qui est à la fête et en tête. Son positionnement plus Ouest lui a permis de toucher plus de vent et d’être même deux fois plus rapide que…
« Quelle nuit ! La pétole quand tu nous tiens ! J’essaie de me battre pour sortir de là ! Les jours sont longs et je sais qu’ils seront meilleurs ! Malgré tout, la nuit est agréable : bonne température, plein d’étoiles… Il manque juste un peu de vent ! »
« Après ma réparation de spi, je me suis senti soulagé ! Quand le spi est tombé sous la quille, je ne pensais pas que j’allais être capable de le remonter à bord. Finalement, j’ai réussi à le remonter, le réparer et le renvoyer. Ça fait du bien d’arriver au bout des problèmes que j’ai pu avoir. Et depuis, j’ai eu d’autres petits soucis et c’est important de vite les résoudre parce que ça s’accumule vite. Je ne suis pas encore dans le Pot-au-Noir mais j’ai l’impression d’être déjà dedans. Parfois, ça monte à 26 nœuds, tout à l’heure j’ai eu une zone de molle à 6 nœuds, des grains… Ce n’est pas la partie la plus rigolote mais ça fait partie du jeu aussi. Le Pot-au-Noir, ça permet aussi de se balader un peu plus sur le pont pour se laver, nettoyer des affaires avec les petits grains. Sinon, il faut s’armer de patience et tirer les bords pour s’en sortir. J’ai des souvenirs de passage de Pot-au-Noir un peu plus long que ce que j’avais imaginé ! Là je devrais avoir de bonnes conditions avant que le vent soit plus faible dans la journée. Ça risque d’être un peu long ! »
Changement d'ambiance aujourd'hui...
Après ce beau grain en entrée de pot au noir c'est pas glorieux. En gros il pleut. Au début, on prend une douche puis on rince 2-3 vêtements, on trouve ça sympa, puis au bout de 10h... Le vent tourne, se renforce un peu , retombe mais la pluie elle tombe sans discontinuer, pas un petit crachin, plutôt des sceaux d'eau ! La bonne nouvelle, c'est qu'on s'est regroupé, je vois Charal et Macif. Une bonne nuit de galère à prévoir et probablement demain aussi. J'ai bien fait de prendre des heures de sommeil la nuit dernière.
Bonne nuit à vous
Qui va vite va loin, qui va lentement va mieux ?
Après 24 heures lors desquelles ils ont bombardé au point d’améliorer encore une fois le record de la plus grande distance parcourue en 24 heures déjà battu il y a tout juste quelques jours par Nicolas Lunven (Holcim – PBR) avec un total de 551,84 milles engloutis par Yoann Richomme (PAPREC ARKÉA),…
« C’était assez inattendu parce que le sprint entre la dorsale et le Pot-au-Noir était assez court et je n’imaginais pas battre le record parce que je pensais qu’il y avait moins de 500 milles mais apparemment c'était suffisant et si j’ai bien un objectif dans la vie c’est battre Nico Lunven (rire). C’est chouette, j’ai vraiment poussé fort, je voulais rattraper les gars de devant parce que j'ai vraiment peur d'une échappée près du Brésil. Du coup je me suis dit que je devais gagner des milles ce jour-là et ça a marché. Ça ne paye pas trop pour l'instant car je suis coincé sous une éclaircie et je suis là depuis 3 heures à 3 ou 4 nœuds. Le fait est que s'il y avait eu une centaine de milles supplémentaire sous la brise, j’aurai pu me refaire la cerise. »