Boris Hermann : « c'est le 1er matin pied nu ! »
Rififi à l’approche des Canaries
400 milles séparent la tête de flotte, menée par Nicolas Lunven depuis le début d'après-midi, de la lanterne rouge, Jingkun Xu (Singchain Team Haikou). Mais tandis que le groupe de tête savoure les joies de la glisse après un passage de Madère éprouvant, à l’arrière, les conditions toujours…
« On dit toujours qu’on est des pilotes des mers dans nos sièges baquets. Moi, je pense surtout qu’on est des copilotes. J’analyse les fichiers météos et celui qui pilote, c’est le bateau ! »
J’ai l’impression que ma fille a joué avec l’interrupteur du vent toute la nuit. Jour-nuit-jour-nuit… Vent-pas de vent ! Du on/off tout le temps, entre 10 noeuds et 30 noeuds. Je me suis fait plusieurs départs au tas bien comme il faut, mais pas de bobo.
Cette nuit, ça a été assez magique (...) Et au lever du jour, voilà que Madère se laissait découvrir sous son gros nuage. Cette île me fait rêver, je n’y ai jamais mis les pieds mais ce petit caillou aussi haut et vert donne envie d’aller y manger des pastel de nata. Mais ce ne sera pas pour tout de suite ! (…) J’ai toutes mes voiles intactes et un bateau à 100%. Je vais tenter de me reposer un peu aussi, dès que possible, pour reprendre de l’énergie. Si j’y arrive, je pense même me faire un plat de pâtes ce soir !
Montée au mât et réparation pour Szabolcs Weöres
Nicolas Lunven prend la tête de la course !
« C’est intense, dur et ce n’est pas facile de trouver le bon rythme depuis le départ. Je n’ai pas beaucoup dormi. Hier, au passage de Madère, j’ai croisé Sébastien Simon et Yannick Bestaven avec qui on a échangé. Là, on fait tous du Sud-Ouest même si la situation à venir n’est pas très claire. En tout cas, il fait un peu plus chaud. Je vais pouvoir rester pieds nus et en maillot de bain jusqu’à l’Équateur. On devrait avoir sept jours plutôt tranquilles avec des changements de voile seulement tous les deux jours. Ça va être agréable pour se mettre bien dans la course ! »
Gourde officielle du Vendée Globe 2024
Violette Dorange : « Adiós España »
Charlie Dalin : « une nuit blanche complète et j'ai perdu du terrain ! »
« Depuis le passage de la ligne de départ, c’est très compliqué pour moi. Des soucis techniques, on peut en avoir plein mais ma blessure à la cheville, ça engendre forcément pas mal de questions. Dès que je pose le pied sur une surface courbé, la douleur est permanente. Ça ne fait qu’enfler depuis le début, malgré le traitement et les anti-inflammatoires. Dans tous les cas, je vais devoir monter à nouveau au mât pour affaler la grand-voile. J’attends d’arriver dans le dévent de Madère, même s’il y a du clapot, ce qui ne m’enchante pas. »
« J’ai fait une nuit blanche. Je crois que j’ai eu tout le catalogue des mauvais choix de manœuvres et je me suis fait arrêter par le devant de l’île… Je n’ai pas eu de chance, je n’ai jamais réussi à empanner, c’était très frustrant. Ce début de course, c’est un peu en mode Solitaire du Figaro avec pas mal de tactiques et de placement. »